Lu dans l'Homme Nouveau :
"Il en va du Mammouth scolaire comme des autres
services publics à la française
(PTT, SNCF, EDF, Sécurité
sociale…) : on ne le sauvera
de la faillite que par une privatisation
progressive et maîtrisée.
L’expérience a suffisamment
montré en effet qu’on
ne peut pas plus réformer
l’Éducation nationale que la
Sécurité sociale. Ce n’est plus
de « dégraissage » qu’il faut
parler aujourd’hui mais d’alternative
pour ces calamiteux
et coûteux monopoles d’État :
il faudrait la possibilité matérielle
de créer en abondance
des écoles et des groupes d’écoles
vraiment libres, comme on devrait
donner la possibilité de multiplier
des mutuelles bénéficiaires
à l’instar de ce qui se
faisait avant la Sécu, sous l’impulsion
des syndicalistes chrétiens.Là aussi, comme ailleurs, se
fait sentir la nécessité d’un laïcat
chrétien, qui cesse de militer
dans et pour des structures
déficientes, mais soit capable
de retrouver une force et un
pouvoir propres dans l’ordre
temporel par des propositions
et des oeuvres spécifiques – appuyées
si possible par nos
évêques – que l’État puisse entendre
et encourager dans l’intérêt
de tous.
Du point de vue politique, comme
on l’a fait progressivement
avec les PTT en séparant la
Poste et les Télécommunications
(qu’on a doucement privatisés
en permettant la concurrence
et le progrès technologique),
on pourrait fortement inciter
par exemple à la séparation de
l’Enseignement catholique du
Service étatique, en permettant
une concurrence féconde et non
pas servile (comme supplétif du
monopole). En attendant de séparer
totalement l’école de
l’État par le moyen généralisé
de l’allocation scolaire (redistribuant
l’impôt aux familles).
La promotion institutionnelle
de la (vraie) liberté de l’enseignement
jusque dans l’école
publique passe de toute façon
par la remise en cause du système
soviétoïde de l’Éducation
nationale […]Encore une fois, il ne s’agit pas
de supprimer d’un seul coup la
monstrueuse bête préhistorique,
mais d’offrir progressivement
des alternatives et des libertés
qui le dégraissent en quelque
sorte de l’extérieur jusqu’à
l’anorexie, faisant apparaître
l’inanité de son monopole et de
ses déficits. Sans révolution."
Bourbonnaise
Certes, certes, la solution que vous préconisez est sans doute la meilleure, mais il manque toujours le nerf de la guerre.
Comment allez-vous rémunérer les enseignants de ces établissements hors-contrats ? Avec quel argent ? Les parents sont-ils prêts à payer cher pour l’éducation de leurs enfants ? Pour le foute ou le karaté, oui, c’est sûr, mais pour le reste ? Ils trouvent déjà que le prix de la cantine (très peu subventionnée dans les établissements sous-contrat, je le rappelle) est prohibitif !
Enfin je voudrais pointer un autre danger : quand les parents français bouderont l’école laïque, républicaine et obligatoire pour leurs enfants, il suffira de fermer les établissements privés, que l’on décrétera hors-la-loi (il y a eu un précédent, ne l’oublions pas), et d’obliger toutes les familles à mettre leurs enfants dans l’école de l’État.
[C’est pourtant écrit :
“moyen généralisé de l’allocation scolaire (redistribuant l’impôt aux familles)”
MJ]
Cédric
Il y a SOS Education qui propose le chéque éducation pour financer la scolarité : http://soseducation-leblog.com/2009/11/18/le-cheque-education-presentation-et-strategie-generale-pour-limposer/
C.B.
Le “nerf de la guerre” pourrait se trouver grâce à un système de “sécurité scolaire” remboursant les dépenses d’éducation engagées dans des systèmes (présentiels ou par correspondace) reconnus, à concurrence d’une somme connue à l’avance, mais laissant aux familles le choix de l’établissement, comme la “sécurité sociale” rembourse le dentiste, médecin … homologué mais pas le rebouteux.
C.B.
Colloque sur le collège unique, samedi 28 novembre, Paris
http://college.lire-ecrire.org/colloque-vers-un-renouveau-du-college-unique.html
ewart
actuellement le cout d’une école hors contrat, est environ de 150 euros , minimum par enfant et par mois (que les lecteurs me contredisent si je fais erreur) .
Ce cout ne comprends généralement aucun service annexe : cantine , garderie. Ce choix, ne peut donc être à l’heure actuelle, que fait par des familles dont l’un des parents est au foyer.
Recréditons ce coût aux famille : même en créditant 150 euros par mois ( ce qui est assez inimaginable, voyez les finances publiques ) ca ne donne pas aux familles modestes , dont les deux parents travaillent, les moyens d’accéder à une école hors contrat.
Je suis favorable à cette optique : néanmoins, elle ne pourrait être menée que par palliers, et est d’emblée inaccessible à la majorité.
piero
La fin de l’état nation.
Sauve qui peut, chacun pour soi dans sa communauté.
Un petit problème, les groupes , les communautés les plus nombreuses sont allogènes.
Le camp des Saints , le réduit breton, l’abandon.
Tristes tropiques.
brennou
On peut lire… et rêver, mais surtout prier : seule la main de Dieu nous débarrassera des programmes de l’Educ’Nat rédigés par le GO.
Qu’y a-t-il en face des politiques actuels, pour autant qu’eux seuls tiennent le gouvernail ? Le désert dans nos rangs stérilisés par nos évêques. S’il y a des têtes, elles sont sans bras et les quelques bras sont épars !
Comme disait Luce Quénette : “Profitons des miettes qui tombent de la table et prions !”
Jean Theis
Le chèque scolaire, on en discute depuis 10 ans et je m’aperçois aujourd’hui que les gens ne savent pas ce que c’est !
Emmanuel
Anorexique l’education nationale ?!
C’est une blague ?