Gilles Babinet, ancien président du Conseil national du Numérique, milite pour la transparence des frais des élus :
"Les parlementaires, tout comme les agents de la fonction publique, maintiennent une situation d'opacité non pas parce qu'ils sont malhonnêtes mais trop souvent parce qu'ils anticipent négativement la réaction que pourraient avoir les citoyens. […] Un grand nombre de pays nordiques ont depuis longtemps institué la transparence comme principe de fonctionnement. Le Royaume-Uni l'a adopté contraint et forcé, après le scandale des abus commis par les parlementaires sur les notes de frais. L'open data, c'est-à-dire que les données soient accessibles en ligne, librement et gratuitement, marque la volonté de construire une société moderne où les élus travaillent en confiance avec l'ensemble de la société civile. […]
L'open data n'est que la première phase d'une société moderne. Les données publiques ne servent à rien si la société civile, les associations, les chercheurs, les concepteurs d'applications mobiles ne s'en emparent pas. Pour cela, il faut que les données mises à disposition amènent de vraies informations. Il me semble anormal qu'en France, il soit impossible d'accéder à la performance détaillée d'une école, où même d'un service de santé publique. De même, le logement social bénéficierait largement de l'open data: quand vais-je accéder à un logement? Combien de gens passeront avant moi et pourquoi? De la réponse à ces questions dépend le niveau de confiance que nous, citoyens, pouvons avoir dans nos institutions."
Une pétition est en ligne.
Marc antoine
I have a dream ………….
gervanne
On s’étonnera à cet égard que Hervé Mariton, député de la Drôme, souvent soutenu par le SB,se soit vivement opposé, sur les antennes de RMC au fait de rendre ces faits publics, provoquant un courroux des auditeurs de la station dont témoigne son forum.
Bernard S
Au départ de cette pétition, il y a le refus de taxer la part de l’indemnité de frais non utilisée à cette fin. Cela n’implique pas que chacun connaisse le détail des dépenses des parlementaires.
Pour ma part, je suis opposé à ce type de mesure du tout transparent, étape de plus dans l’édification d’une société policière.
Même dans une fonction publique, il peut être utile (voire nécessaire) de prendre des contacts discrets, sans que ce soit peccamineux. Va-t-on réclamer le détail des dépenses des diplomates ?
En outre, je n’aime pas cette pétition lancée par un anonyme (Henry B. — drôle de transparence!) sur un outil en langue étrangère.