Le Pape a reçu le 4 mai les participants au colloque “Réparer l’irréparable” organisé dans le cadre de la célébration du 350e anniversaire des apparitions du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie. Voici quelques extraits de son discours (disponible en intégralité ici):
La réparation est une notion que nous trouvons souvent dans les Saintes Ecritures. Dans l’Ancien Testament elle prend une dimension sociale de dédommagement pour le mal commis. C’est le cas de la loi mosaïque qui prévoyait la restitution de ce qui a été volé ou la réparation du préjudice causé (cf. Ex 22, 1-15, Lv 6, 1-7). Il s’agissait un acte de justice visant à sauvegarder la vie sociale. Par contre dans le Nouveau Testament, elle prend la forme d’une démarche spirituelle, dans le cadre de la rédemption opérée par le Christ. La réparation se manifeste pleinement dans le sacrifice de la croix. […]
La réparation, pour être chrétienne, pour toucher le cœur de la personne offensée, et ne pas être un simple acte de justice commutative, suppose deux attitudes qui engagent: se reconnaître fautif et demander pardon. […]
Jésus demanda à Sainte Marguerite Marie des actes de réparation pour les offenses causées par les péchés des hommes. Si ces actes ont consolé son cœur, cela veut dire que la réparation peut aussi consoler le cœur de tout homme blessé. Puisse les travaux de votre colloque non seulement renouveler et approfondir le sens de cette belle pratique de la réparation au Sacré Cœur de Jésus, pratique peut être aujourd’hui un peu oubliée ou jugée à tort désuète. Puissent-ils aussi participer à en valoriser la juste place dans la démarche pénitentielle de tout baptisé dans l’Église.
Je prie pour que votre jubilé du Sacré Cœur suscite chez nombre de pèlerins un plus grand amour de reconnaissance envers Jésus, une plus grande affection, et pour que le sanctuaire de Paray-le-Monial soit toujours un lieu de consolation et de miséricorde pour toute personne en quête de paix intérieure. Je vous donne ma Bénédiction. Et je vous demande s’il vous plaît de prier pour moi. Merci.