En effet, l'ouverture du mariage aux personnes homosexuelles a des incidences sur les familles composées d'un père et d'une mère. Et pas des moindres :
"Le projet de loi […] va révolutionner le droit de la filiation. […] Un
point juridique précis ne va pas manquer d'alimenter le débat: la
présomption de paternité. Aujourd'hui, quand un enfant naît dans un
couple marié, le mari est automatiquement considéré comme le père. C'est
l'article 312 du Code civil. Concrètement, cela signifie qu'un père
marié n'a qu'à déclarer la naissance de son enfant en mairie mais n'a
pas à le reconnaître, comme doivent le faire les concubins ou pacsés.
Que devient cette présomption de paternité dans le cadre d'un mariage
entre deux personnes du même sexe?[…] La future
loi pourrait cependant remettre en cause cette règle pour l'adapter à
tous, homosexuels et hétérosexuels, en la remplaçant par une
«présomption de parenté». La filiation ne reposerait alors plus sur la
biologie mais sur «l'intention» afin de permettre à deux personnes du
même sexe d'être parents ensemble. Les mentions «père» et «mère»
pourraient alors être remplacées par celles de «parent 1» et «parent 2»
sur le livret de famille. Un bouleversement sociétal et un casse-tête
juridique.«Le projet de loi n'est pas
encore écrit mais il porte en germe une complète redéfinition du droit
de la filiation hérité des Romains et réaffirmé par le Code civil»,
prévient Jean Hauser, professeur émérite à l'université
Montesquieu-Bordeaux IV. «La filiation ne se définit certes pas par la
vérité biologique, mais en référence à la biologie, pour offrir à
l'enfant une filiation crédible, lui indiquant son origine et sa place
dans la chaîne des générations», estime Aude Mirkovic, maître de
conférences en droit privé à l'université d'Évry, proche de
l'association Alliance Vita, qui redoute un «Tchernobyl de la
filiation».[…] Mais
instaurer une présomption de parenté n'est pas sans conséquences. «À
l'inverse d'une paternité qui peut être vérifiée par la biologie,
comment contester une “présomption” de la volonté d'être parent en cas
de désaccord dans le couple?, interroge Pierre Murat, professeur de
droit à l'université de Grenoble. Si l'enfant a été fait “à l'ancienne”,
avec un tiers, qu'est-ce qui garantit que le parent biologique ne sera
pas éliminé contre son gré de la filiation?»[…] Une
autre hypothèse est encore à l'étude à la Chancellerie et au ministère
de la Famille: celle d'écarter toute présomption de paternité ou de
parenté pour la remplacer par un acte déclaratif, une reconnaissance
volontaire. Les pères hétérosexuels mariés devraient désormais faire la
démarche d'aller reconnaître leur enfant. Une nouvelle rupture et un
risque supplémentaire de secouer l'opinion, craint-on au gouvernement."
Un bouleversement juridique pour répondre au caprice égoïste de quelques individus. De nombreuses personnes homosexuelles ne souhaitent pas cette dénaturation du mariage.
Philippe Edmond
Faire de la paternité une simple question de déclaration et de choix plus qu’une réalité donnée par la biologie et existant dans un couple nous rapproche encore plus des vieux spartiates de l’antiquité.
L’enfant n’avait le droit de vivre que si le père le décidait en le reconnaissant.
Denis Merlin
“Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.”
Qu’est-ce que cela change pour moi si ma voisine se fait violer ? Qu’est-ce que ça change pour moi, si la petite vieille se fait voler ?
La solidarité nous empêche de rester indifférent au sort des autres humains. Quand un membre souffre, tout le corps souffre. Quand un enfant est maltraité, toute la société souffre et moi je ne veux pas rester indifférent.
ID
C’est horrible, on permettrait même pas ça pour les animaux domestiques, la SPA s’interposerait.
S’il ne s’agissait pas d’enfants, on pourrait en rire et dire “eh bien bon courage, messieurs les juges, avocats, psys et autres employés d’état civil.