Communiqué de SOS Tout-Petits :
A un article critique envers le Chapelet public SOS Tout-Petits du 5 avril 2024 à Maisons-Laffitte, nous opposons un « droit de réponse »…
Notre Chapelet du 5 avril 2024 à Maisons-Laffitte a donné lieu à un article dans la tribune libre du bulletin municipal « Vivre à Maisons-Laffitte » du mois de mai.
Il est émis par la « Liste ensemble à gauche pour Maisons-Laffitte » et constitue une critique, avec les faibles arguments habituels, de ce qui est qualifié de « manifestation d’un bien autre temps contre le droit à l’avortement ». Vu l’effondrement moral et matériel si évident que connaît la France, notamment en raison de la dégradation voulue de la morale familiale traditionnelle et de la promotion de l’avortement volontaire, nous sommes plutôt heureux, en période de décadence, d’être « d’un autre âge », c’est-à-dire en retard plutôt qu’en avance.
Conformément à la loi sur la liberté de la presse, nous avons émis le 27 juin 2024, auprès du maire de Maisons-Laffitte, directeur de la publication, un « droit de réponse » qui, légalement, devait être publié au plus vite … ce qui n’a pas été fait.
Voici la suite : relance de notre part, publication tardive incomplète non conforme à la loi dans le numéro de novembre (infractions relevant du droit pénal), et lettre en deuxième « droit de réponse » de notre part, cette fois contre cette publication anormale.
Enfin est venue le 5 novembre la promesse du maire d’une publication conforme dans le numéro de décembre. Si c’est bien le cas, comme probable, nous renoncerons à l’exigence de publication du deuxième « droit de réponse »!
Sans doute la parution de notre texte dans le bulletin municipal pouvait gêner aussi bien l’opposition de gauche que la majorité. Il y a des évidences qu’on ne veut plus entendre, et, dès lors, il est difficile d’obtenir d’emblée le respect du droit de la part de ceux dont c’est pourtant la charge…
Voici ce texte en « droit de réponse ». Figurent entre guillemets des assertions de nos opposants que nous retournons contre eux. Nous n’avons pas jugé bon de répondre à certaines critiques hors sujet en ce qui nous concerne, ni à l’accusation d’obscurantisme qui est un classique du genre.
Droit de réponse
Mesdames, Messieurs, Monsieur le Conseiller municipal,
Combien vous avez raison de vous opposer à « la volonté de certains à vouloir à tout prix maîtriser le corps des autres » ! C’est, hélas, ce que fait la femme enceinte qui décide de la mise à mort du petit être humain qu’elle a l’honneur de porter en elle, avec la vocation de le protéger et de le chérir.
Vous voulez rejeter les « fausses informations »… Cela ne se voit guère. Ce que vous appelez « un amas de cellules », c’est un petit être humain vivant, organisé et distinct, avec ses propres chromosomes et en plein développement. Son coeur bat dès vingt jours de gestation. A dix ou treize semaines, alors que l’IVG légale peut encore le frapper, il agite ses jambes ou suce son pouce ; il a l’aspect d’un minuscule bébé. Il n’a plus qu’à grandir, dépendant de sa mère et nourri par elle. « Un amas de cellules »?
« Disposer de son corps », c’est en être responsable. C’est autre chose que le droit de détruire ce qu’il contient, au mépris de la maternité. Disposez-vous de votre logement pour tuer ceux qui s’y trouvent ? Le petit être humain n’est pas son corps. Se couperait-elle une main ?
Il ne s’agit pas d’entraver l’action des médecins quand de graves conflits de devoirs justifient une interruption pour motif médical, ni de juger des personnes, souvent éprouvées et soumises aux propagandes, mais des actes. Nous ne regrettons pas la législation antérieure à 1975, marquée par la répression et l’égoïsme. S’il est choquant de tuer un petit être humain par simple convenance ou pour effacer l’effet d’une vie sexuelle irresponsable, il est dramatique, avec l’appauvrissement de beaucoup, de pousser à l’avortement tant de femmes qui, faute de moyens ou de soutien, s’y résignent.
Même dans le cadre de la législation actuelle, nous souhaitons qu’une importante prime de naissance soit instituée, qui pourrait être de 8000 euros, à réduire selon la tranche marginale d’impôt sur le revenu compte tenu de l’enfant, pour ne pas trop enrichir les riches. Elle coûterait environ six milliards d’euros par an et sauverait des dizaines de milliers de petits êtres humains, avec quel réconfort pour les mères et les familles ! D’une efficacité sociale extraordinaire car très bien ciblée, elle freinerait une hécatombe de plus de neuf millions de morts ! On pourrait la prélever sans regret sur les déchaînements budgétaires idéologiques actuels de plusieurs dizaines de milliards, prétendus écologiques pour des résultats dérisoires ou contre-productifs.
La politique actuelle d’incitation à l’avortement est violemment anti-sociale. Par là les partis de gauche ont déserté l’action sociale, comme la plupart des autres en France, pour une idéologie mortifère.
Les chrétiens prient en réparation en raison de ce sinistre gâchis, en union avec tous ceux qui gardent quelque bon sens, et pour les mères qui sont victimes de non-assistance si des oeuvres ne les aident pas. C’est un message de bienveillance, d’espérance et de réconfort, qui s’étend aussi à celles qui, ayant consenti à l’avortement, pourront trouver la paix dans le pardon divin.
Avec nos meilleurs sentiments.
Jacques Bay
Vice-président de SOS Tout-Petits
SOS Tout-Petits Prochains Rosaires et Chapelets