Franck Riester, député-maire de Coulommiers, en Seine-et-Marne, secrétaire national chargé de la communication à l’UMP, homosexuel
déclaré, est favorable à la dénaturation du mariage. C'est pourquoi Libération l'a interrogé. Décryptage :
"Certains dénoncent l’ouverture à la filiation et l’homoparentalité,
mais qu’est-ce que cela change pour eux? On ne leur enlève aucun droit,
on en donne à d’autres sans rien leur retirer."
Faux : C'est une vieille rengaine, déclinée naguère dans le métro sous la formulation : "Ca change quoi, pour vous ? Parce que pour nous, c'est important." En réalité, l'extension du mariage à des "couples" qui ne peuvent par nature pas se reproduire serait une redéfinition profonde de l'institution : de sa double fonction de soutien mutuel et de cadre pour accueillir des enfants ne resterait que la première (voir la note de la CDF,
alinéa 8). Or s'il suffit d"une affection réciproque pour fonder un
mariage, il n'y a plus de limite à ce qui peut ou non être appelé
"mariage" – et si tout est un mariage, le mariage n'est plus rien. Les homosexualistes, qui peuvent mener leur vie comme ils l'entendent, n'ont pas le droit de redéfinir le mariage pour l'ensemble de la société.
"Il y a le champ civil et le champ religieux. On n’est pas en train
d’imposer à l’Eglise le mariage homosexuel!"
Faux : L'Etat mettra sa force contraignante derrière la redéfinition d'une
institution de droit naturel, plus ancienne que l'Etat
lui-même. Professer un attachement au mariage traditionnel deviendrait
suspect voire délictueux (incompatible avec l'exercice de la fonction de
maire, par exemple). La mise en cause de la liberté religieuse suivrait presque inévitablement.
Franck Riester admet que la gauche est divisée sur ce sujet :
"l’opposition viendra
peut-être de députés de gauche qui ne seront pas là le jour du vote,
comme au moment du Pacs… Il peut y avoir des surprises, ce sujet est
beaucoup plus trans-partisan qu’on veut bien le dire."
Pour réponse aux intoxications, n'hésitez pas à utiliser ce post.
Sancenay
Et aux enfants , on ne leur vole rien sans doute ? si ce n’est le droit au bonheur !
Mais il est vrai que ces bouilleurs d’enfants ne sont pas à un crime près.
Le présent spécimen emblématique confirme en tout cas qu’il y peut-être plus d’espoir à gauche que chez les partis dégénérés du marigot.
pmc
“On ne leur enlève aucun droit, on en donne à d’autres sans rien leur retirer.”
Alors, allons-y “gayment” : Proposons la liberté de se promener les fesses à l’air dans la rue !
Eh bien ,quoi, vous n’êtes pas obligés de vous dénuder si vous y êtes hostiles. On donne le droit à ceux qui le souhaitent et on ne vous retire rien à vous, vous pouvez garder votre culotte !
Voilà où mènent des arguments fallacieux.
Ce qui paraît curieux, au passage, c’est que nos grands media formateurs d’opinion, ne jugent pas simplistes les arguments de ces promoteurs de la dénaturation du mariage.
Lorsque certains prétendaient que l’immigration générait du chômage chez les habitants d’origine, on combattait très vigoureusement, me semble-t-il, ce raisonnement jugé trop simpliste …
perry
attention messieurs les maires qui avez une conscience et voulez l’écouter! il flotte dans l’air un petit relent de “constitution civile …”, il y aura bientôt des maires jureurs et des maires réfractaires ! le maire de Londres n’a pas tort : faute de faire quelque chose d’utile, la République fait renaître la Terreur, gare aux déportations sur une ile quelconque ! Et cela aurait l’avantage de mettre toutes les mairies dans les mains des laicards et des francs mac’! Allons-nous laisser faire ? ” Nos pères sont morts au combat, pour briser d’infames entraves, nou sommes les enfants des braves…nous serons là,nous serons là “je voudrais en être sûre, quoique les réactions de l’épiscopat me réchauffent un peu le coeur,on en avait perdu l’habitude !Si la loi de la République désire etre respectée, qu’elle commence par être respectable!
claude de rouen
Une chose que je ne comprends pas:Il y a des femmes députés,pourquoi ne les entendons-nous pas s’exprimer sur ce sujet puisque l’homosexualité touche aussi les femmes?
Sancenay
à perry : bien sûr nous avons le devoir de gagner cette guerre qui est faite à l’humanité même et nous la gagnerons.
C.B.
“On ne leur enlève aucun droit, on en donne à d’autres sans rien leur retirer.”
On peut aussi étendre le droit de libre circulation à tous les condamnés à de la prison ferme. Si vous n’êtes pas condamné, on ne vous enlève rien…
Kergoat
“Ce n’est pas une affaire religieuse, donc les arguments de l’Église, on en a pas besoin.”
En France il est nécessaire d’avoir le mariage civil pour avoir un mariage religieux. L’Église et l’État vont donc se retrouver de-nouveau en désaccord. Des demandes d’homosexuels mariés pourront aussi être demandées à l’Église sur la base de l’égalité des droits. Il va y avoir de nouvelles tentions. Donc L’Église est parfaitement concernée par le mariage homo.
D’autre part, elle est concernée car de tout temps elle a recherché ce qui était le meilleur pour la société et pour l’Homme. Elle a essayé d’éclairer l’Humanité et elle continuera de le faire. Dans les Évangiles le mot « va » est utilisé plus de 1500 fois. Les catholiques ont le devoir de partager leurs convictions. Ils n’ont pas à les imposer, seulement ils ont l’envie d’expliquer et de discuter.
Enfin les cathos font partie de la population française et comme tout citoyen ils ont le droit de s’exprimer.
Anne Lys
Il y a le champ civil et le champ religieux. On n’est pas en train d’imposer à l’Eglise le mariage homosexuel
Faux […]
Bien entendu c’est faux et bien entendu, nous, Catholiques, nous avons le droit de nous opposer à ce que l’État qui nous représente autorise ce qui est une offense directe à la volonté de Dieu.
Mais cet argument, évidemment, ne peut toucher que ceux qui croient en Dieu et acceptent de se soumettre à sa volonté. Or, nous n’avons pas à entrer dans le jeu de nos adversaires et à faire de notre opposition au mariage homosexuel une affaire entre l’Église, réputée rétrograde, et la société réputée progressiste.
Parce que c’est la société tout entière, bien avant les débuts du Christianisme, bien avant même ceux du Judaïsme, et dans le monde entier, même dans les régions de celui-ci où le Christianisme n’a jamais été dominant, qui reconnaît le mariage comme une institution consacrant l’union d’un homme et d’une femme, en vue d’une part de protéger ses membres les plus fragiles, la femme enceinte, accouchant ou élevant de petits enfants et les enfants eux-mêmes jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de se suffire à eux-mêmes, et d’autre part de rendre la filiation sinon incontestable, du moins difficilement contestable.
Et en conséquence,en modifiant en profondeur cette institution, en lui enlevant son fondement universel pour ne plus le faire reposer que sur les sentiments que des personnes peuvent éprouver les unes envers les autres, c’est toute la sécurité de l’institution du mariage qui serait retirée à toutes les familles !
Deux commentaires présentent des arguments voisins, intéressants quoique d’inégale valeur ;
L’un écrit : “« Alors, allons-y “gayment” : Proposons la liberté de se promener les fesses à l’air dans la rue !
Eh bien ,quoi, vous n’êtes pas obligés de vous dénuder si vous y êtes hostiles. On donne le droit à ceux qui le souhaitent et on ne vous retire rien à vous, vous pouvez garder votre culotte ! »
Cet argument, hélas, n’est pas aussi percutant que le croit son auteur, car il est plus que probable que, s’il y avait un lobby de la nudité publique, ce serait exactement le raisonnement qui serait tenu, et avec succès… Ce qui rend l’affaire improbable, ce n’est pas le fait qu’il est anormal de se promener tout nu, c’est qu’il n’y a pas de lobby qui ait intérêt à ce que cela soit autorisé.
Un autre réagit de la même façon :
“« “On ne leur enlève aucun droit, on en donne à d’autres sans rien leur retirer.”
On peut aussi étendre le droit de libre circulation à tous les condamnés à de la prison ferme. Si vous n’êtes pas condamné, on ne vous enlève rien… »”
Cet argument ne rencontre pas la même objection…