Les catholiques doivent-ils dire avec France Soir qu’on "a le droit de caricaturer Dieu", ou avec Mgr Lalanne justifier la réaction musulmane en disant, à propos des dessins de Mahomet, qu’ "il y a une dimension sacrée à laquelle on n’a pas le droit de toucher : la preuve, tout de suite cela engendre la violence" ?
Ni l’un ni l’autre, rappelle Jean Madiran dans Présent d’aujourd’hui :
Ce que nous avions rapidement signalé hier comme un « commentaire stupide » de France Soir concernait sa proclamation : « Oui, nous avons le droit de caricaturer Dieu. » Un « droit » qui serait en somme, après le cheval, la plus noble conquête de l’homme laïque. […] En réalité il ne s’agissait d’ailleurs pas de Dieu, mais de Mahomet son Prophète, et si l’on voulait une correspondance dans nos pays, il faudrait parler non point de caricaturer Dieu mais de caricaturer saint Pierre, comme Jacques Faizant s’y employait en effet assez souvent dans Le Figaro. Le vrai problème au demeurant n’est pas celui de la caricature, mais d’abord et principalement celui de la représentation, interdite par la loi coranique ; tandis qu’il n’y a chez nous aucune interdiction de représenter les prophètes de l’Ancien Testament, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et les autres.
Les catholiques qui se disent solidaires de la réaction musulmane ont-ils seulement vu les dessins ? Si ces derniers étaient orduriers ou obscènes, la problématique serait bien différente. Mais ils ne le sont pas : il s’agit donc uniquement de savoir si la loi coranique doit s’appliquer à la presse danoise.
jewdocha
Il est tout de même curieux que les réactions des islamistes interviennent dans de telles proportions ces jours ci alors que les dessins ont été publiés en sptembre de l’an dernier. Ils sont durs à la détente…
Sébastien
Tentative d’explication :
Islam/caricatures de Mahomet : une manipulation des «Frères musulmans »
Certains observateurs et analystes s’interrogent sur le laps de temps qui s’est écoulé entre la publication des caricatures litigieuses par un quotidien danois, le 30 septembre dernier et le déclenchement de la crise qui se développe aujourd’hui et qui tend à se mondialiser.
Il serait certes excessif de dire que cette publication n’avait provoqué aucune réaction. Le 14 octobre, 5 000 musulmans en colère avaient manifesté (pacifiquement) à Copenhague et, deux semaines plus tard, les pays musulmans avaient commencé à protester. D’abord l’Egypte (le 2 novembre) puis l’ensemble des pays membres de la Conférence Islamique, quelques jours plus tard. Puis, les choses s’étaient calmées. D’après nos renseignements, ce calme n’était qu’apparent.
Ces quelques semaines de répit ont, en effet, été utilisées par l’organisation des Frères musulmans afin de mobiliser leurs réseaux partout dans le monde et d’organiser la protestation mondiale qui a éclaté il y a quelques jours et qui a « forcé » nombre de pays musulmans, y compris très modérés à s’en prendre au Danemark et à la Norvège puis à l’Europe. La crise est aujourd’hui ouverte et de grande ampleur, et c’est exactement ce que souhaitaient les « Frères » : ils font ainsi d’une pierre plusieurs coups.
En Europe ils veulent,entre autres, faire progresser le dossier de la loi contre le blasphème qui a été évoquée à plusieurs reprises l’année dernière, mais aussi et surtout asseoir leur position en pénétrant mieux les organisations musulmanes traditionnelles. De plus, en utilisant la rue pour faire pression sur les gouvernements arabo-musulmans et les forcer à réagir, ils creusent davantage le clivage existant entre Orient et Occident ce qui ne peut que servir leur desseins.
Dans ce contexte, la crise devrait continuer à s’aggraver dans les jours à venir et des « dérapages » de type terroristes (comme on en a connu à l’époque de l’affaire des versets sataniques avec l’assassinat de traducteurs ou d’éditeurs) ou, plus récemment avec l’assassinat de Théo Van Gogh sont à craindre.
Pour les Frères Musulmans qui visent à installer en Europe un modèle communautariste de séparation, c’est tout bénéfice et cela correspond à un plan conçu de longue date : déjà, en novembre 2001, en perquisitionnant la villa du financier Youssef Nada, qui a reconnu depuis avoir été l’un des principaux responsables des « Frères Musulmans » en Europe, la police suisse avait découvert des documents qui en disaient long sur les techniques d’entrisme et de noyautage de l’organisation qui ne vise qu’à radicaliser davantage encore les secteurs « sensibles » de l’immigration, en particulier la jeunesse et les étudiants.
http://www.esisc.org
Klod
L’escalade verbale qui semble être lancée depuis l’affaire des caricatures me gène. La caricature est un droit, comme l’humour.
Mais l’humour n’est bon en soi que s’il porte sur soi-même. Rire de soi, c’est descendre de sa tour d’orgueil. Rire de l’autre c’est le juger, le condamner et le réduire…
Au delà de cela, je suis géné par cette haine qui monte et qui traverse nos publications, nos langages, nos expressions. Cette haine se nourrit de nos peurs, mais elle n’est pas à mon sens foncièrement chrétienne.
L’idée chrétienne est ailleurs. Elle considère tout homme comme crétaure de Dieu. Certes elle peut être blessée, abandonnée, où elle peut m’interpeler et me faire violence, mais le chemin du Christ n’est pas de répondre à cette vilonece et à cette haine. Le chemin chrétien est l’amour et tout racisme, toute préférence, tout chauvinisme, tout orgueil n’est pas un chemin chrétien…
Suis-je utopiste ? ou fondamentalement chrétien. Je vous laisse répondre…
レンタルサーバー
Mille fois “Oui”! On a droit de faire ce quon veut juse qu’au point ou on enpeche les autres a faire le meme. En dessinant les caricatures sur Mohamed ou Jesus, on empechent pas les autres a faire le meme… :-p