Après l’Opération Asgard publié l’an dernier, les commandants Saint Calbre et La Raudière récidivent avec Réseau Socrate : France 1941, roman d’espionnage qui se déroule durant la seconde guerre mondiale, en France, zone libre et zone occupée.
3 agents clandestins du Special Operations Executive sont largués au-dessus du Poitou. Duncan Mac Corquodale, chef de l’équipe, prend contact avec un petit groupe de partisans locaux. Il est accompagné du brillant John Gordon et de la fascinante Deborah Stuart. Les trois agents secrets ont quelques semaines pour faire de ce petit groupe un véritable réseau de résistance, le réseau Socrate, qui devra équiper une filière d’évasion le long de la ligne de démarcation. Une course contre la montre s’engage alors, tandis que le terrifiant capitaine SS Egon Asch, appuyé par la sinistre Gestapo française, s’est fixé pour mission de les retrouver et de les éliminer.
Vous savez, Raphaël, nous autres Français avons donné des héros au monde entier pendant des siècles, des saints, des exemples. Nous avons hérité d’un passé magnifique. Nous sommes, moralement, endettés jusqu’au cou auprès de nos ancêtres. Ma génération, comme les précédentes, ne peut pas faire moins que de rembourser cette dette ; j’avais moi-même dix-sept ans à Verdun. J’ai commencé à rendre avec mon propre sang ce que j’avais reçu en héritage. Je ne peux pas m’arrêter en chemin, et laisser mon pays s’effondrer. Je sais que vous comprenez cela. Ce n’est pas de l’animosité, ce n’est pas du chauvinisme, c’est beaucoup plus simple : c’est de l’honneur.
L’agent clandestin comprenait parfaitement ce discours, qui correspondait à sa propre vision du monde. Le sens de ce que l’on doit à ses ancêtres, de ce que l’on se doit à soi-même, était peut-être l’un des plus puissants moteurs de la vie d’un homme.