Lu dans Présent :
"Une soirée un peu agitée et alcoolisée à Paris ; une jeune fille un peu complaisante, un mec entreprenant et c’est parti… As-tu pris ta pilule ? On ne sait pas trop. Au revoir et merci ! Plus tard le mec, installé à Guily-sur-Lebidon dans le Bas-Vivarais, voit un jour débouler un huissier chez lui. C’est à quel sujet ? « Monsieur, je vous mets en demeure de payer une pension de 298,53 euros par mois au profit de Mme Inès Padon, avec laquelle vous avez eu un enfant. » Le mec demande alors qui est cette personne dont il ne se souvient plus et cet enfant qu’il n’a jamais vu de sa vie. L’huissier explique que la reconnaissance en paternité par l’ADN est formelle. Il est le père de cet enfant. Et pour faire bonne mesure, il ajoute qu’il lui faudra payer un arriéré correspondant aux frais d’éducation et d’instruction du gamin depuis que l’affaire a été introduite en justice, il y a huit ans. Stupeur ! Dura lex, sed lex. Le mec, assistant en ébranchage du céleri, en a pour toute sa vie à payer. En France, ils sont 3 000 mecs dans la même situation. « C’est l’histoire d’un mec ! », disait Coluche ; elle est dramatiquement authentique."