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Commentaire du Salon Beige sur la 8e mesure

Mes8

 

 

 

Vos blogueurs sont restés en retrait sur la plupart des mesures évoquées jusqu'ici – mais cette mesure est celle qui nous tient, naturellement, le plus à coeur, l'avortement de masse étant de loin le plus grand drame touchant actuellement notre pays.

Deux options nous sembleraient défendables pour une proposition sur le sujet:

  • Réaffirmer le principe du respect de la vie, même sans espoir que la mesure soit reprise par des candidats – par exemple en proposant un amendement constitutionnel qui rendrait caduques les lois Veil, Pelletier, Roudy et Aubry. C'est la piste qu'ouvre Jeanne Smits dans son commentaire. [Add.: Jeanne Smits précise sa pensée en commentaire de ce post.]
  • Mettre en avant une proposition plus "graduelle" qui puisse plausiblement être reprise par plusieurs candidats, tout en marquant une réelle avancée. 

C'est clairement dans cette seconde démarche, conforme à l'esprit général assez gradualiste des "12 mesures", que se situe la 8e proposition. Elle ne nous semble toutefois pas être satisfaisante:

  • Comme le font remarquer Jeanne Smits et Yves Daoudal, rien ne dit que le "débat" déboucherait sur des avancées concrètes, mêmes modestes. Les dynamiques politiques et médiatiques qui, actuellement, empêchent le débat entreraient de la même manière en jeu pour le détourner (on entend d'avance les pro-avortement sur la "dévalorisation" de la filière IVG et sur la limite à 12 semaines qui "oblige des femmes à avorter à l'étranger", etc.).
  • Pour autant, la mesure est trop normative (notamment quant à une égalite de temps de parole arbitrée par le CSA) pour être facilement retenue par des candidats.

Au bilan, elle pourrait donc rassembler les traits indésirables des deux options énoncées ci-dessus, en n'affirmant pas le principe, mais en n'obtenant pas non plus d'avancées graduelles.

En restant dans une optique gradualiste, on pourrait pourtant explorer des pistes de propositions acceptables par l'opinion et ayant des chances d'être retenues par plusieurs candidats:

  • Rétablir l'obligation d'informer sur les alternatives à l'avortement, assorti d'un engagement que l'Etat encouragera ces alternatives;
  • Permettre aux cotisants à l'Assurance-maladie d'affecter la somme (faible, au demeurant) revenant au remboursement de l'avortement à une oeuvre d'aide aux femmes enceintes – une traduction positive de l' "objection de conscience" qui meriterait, elle-même d'être étendue;
  • Eventuellement, la formule du bilan-débat pourrait être conservée, à condition qu'elle ait un objectif explicite. La question posée au "Haut Comité" pourrait etre par exemple: "Comment faire baisser de moitié le nombre annuel des IVG en 5 ans?" – ce qui ouvrirait des pistes similaires aux actions holistiques menées en Croatie. La baisse du nombre d'avortements pourrait ainsi recevoir le statut de Grande Cause nationale pendant la durée du mandat.

Il va cependant de soi que de telles propositions ne remplaceront en rien le combat permanent, à la Marche pour la Vie et tout au long de l'année, pour demander l'abolition totale de l'avortement, qui doit être énoncée et considérée comme seule finalité valable au combat pro-vie selon l'enseignement de l'Eglise.

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9 commentaires

  1. Comment diminuer par deux le nombre d’IVG en France?Très simple et pas cher
    Montrer à la femme qui veut avorter son bébé sur l’écran 3D de l’Echographe”regardez comme il est beau”
    C’est un médecin avorteur qui me l’a dit”les femmes ne veulent plus avorter!

  2. Merci le Salon Beige, Belle synthèse!

  3. Je voudrais préciser ma pensée. Je n’ai pas écrit qu’il fallait à tout prix et d’un seul coup abroger les lois Veil, Pelletier, Roudy et Aubry (n’oubliez pas Neiertz !). Ni même qu’il fallait un amendement constitutionnel.
    Mais étant donné le tabou qui pèse politiquement sur l’avortement, il me semble primordial d’essayer de le lever en obtenant des candidats qui sont pro-vie qu’ils affirment clairement ce qu’est un avortement. Et de dire qu’ils sont contre. Avant d’être élus.
    C’est en effet un engagement des candidats qui est recherché par Audace 2012. Qu’ils disent ce qu’ils ont dans le ventre, ce qu’ils croient, ce pour quoi ils œuvreront. Rarissimes sont aujourd’hui ceux qui sont prêts à s’engager concrètement sur le thème de l’avortement (sachant que même le Planning familial affirme avoir pour but d’en faire diminuer le nombre !).
    Je crois que tant que cette clarté ne sera pas faite, tant que le tabou ne sautera pas, il n’y a pas de raison que la moindre mesure positive soit prise. Rappelez-vous la levée de boucliers contre l’amendement Garraud créant le délit d’interruption involontaire de grossesse, pourtant fort timide.
    Qu’ensuite, on puisse procéder par étapes, pourquoi pas s’il n’y a pas d’autres moyen. Mais qu’il y ait au moins des élus (ou au moins, des candidats !) clairement pro-vie, qui soutiendront toute mesure de nature à faire cesser le massacre !

  4. Oui Dragasès, le chemin est là : faire savoir, pour que recule ce massacre par la prise de CONSCIENCE des auteurs. Et qui mieux placé que le corps médical, après l’Eglise? ==> les bonnes volontés, les marches, les prière incessantes, publiques et privées, et un jour, faire sauter le tabou de cette nation qui meurt en tuant ses héritiers.

  5. Et tapant trop vite, j’oubliais de saluer Madame SMITS qui voit voit sans doute bien clair.
    Ethos

  6. Je souscris pleinement à l’analyse et aux propositions du SB.
    Autres pistes :
    – Affirmer l’humanité de l’embryon (son statut de personne ?);
    – Créer une journée du respect de la vie (promotion des associations de soutien aux fermmes enceintes);
    – Reconnaître qu’il existe une loi naturelle que l’homme ne peut pas transgresser.
    Y a du travail…
    Ce qui est en tous cas certain, c’est que si pour les Catholiques, l’audace consiste à mendier timidement un droit au débat, on n’est pas sorti de l’horreur !
    Nous qui avons reçu par Révélation la vérité, confirmée par la raison. Pourquoi avons-nous moins de cran que nos adversaires, alors que l’Esprit saint souffle pour la vie ?

  7. Dans l'”avancée graduelle” concernant l’assurance-maladie j’irais un tantinet plus loin que la proposition du ‘Salon Beige’ .. Pourquoi ne pas demander à l’Etat de distribuer à chaque cotisant un chèque ‘Santé reproductive’ ( éventuellement de valeur variable selon l’âge et/ou le sexe). Ce chèque ne pourrait que servir au financement d’un contrat d’assurance autour de la ‘santé reproductive’.
    Avec celui-ci les Français pourront toujours souscrire un contrat qui essaiera de leur garantir le remboursement des pilules contraceptives/abortives , le financement de l’avortement, des techniques de PMA , DPI , les recherches ‘thérapeutiques (?)’ sur les embryons humains etc.
    Par contre les Français auront également la liberté d’investir ce chèque dans un contrat excluant le remboursement des pratiques sus-mentionnées mais finançant des traitements et des oeuvres en accord avec la tradition biblique et le magistère : programmes de qualité destinés aux collégiens/lycéens sur l’amour humain, apprentissage des méthodes naturelles de régulation de naissances, accueil des femmes enceintes en détresse, traitement naturel de la stérilité, recherches thérapeuthiques respectant l’être humain à chacun de ses stades de développement , etc.
    Entre ces 2 types de contrat extrêmes, les mutuelles proposeront certainement une foule de contrats intermédiaires qui essaieront de ménager ‘la chèvre et le choux’ .. Ce sera sans doute pour beaucoup un choix difficile mais au moins .. possible !
    Le fait de donner à la population l’occasion de réorienter cet important budget selon leur conscience fera prendre à la France un vrai virage en faveur de la responsabilisation. Gageons qu’au terme de ce cheminement c’est la culture de vie qui sera finalement gagnante !

  8. Si on considére que l’avortement est un crime puisqu’il supprime une vie, comment peut on se résoudre à parlementer et à débattre sur des propositions qui necessiteront encore du temps
    à dépenser? Ne faut-il pas arreter d’urgence l’hécatombe
    de ces petites vies innocentes car il ne faut pas oublier qu’en attendant d’adopter tel ou tel projet qu’il soit gradualiste ou non des vies se perdent.L’accepterions nous s’il s’agissait de vies adultes?

  9. En plus de la condamnation de l’avortement, comme crime, il faut des mesures concrètes pour aider les femmes qui matériellement n’arrivent pas à assumer une nouvelle grossesse. Les familles n’étant pas toujours présentes, il faut un fort soutien associatif et donc des aides pour ces associations (locaux, médecins, maisons d’accuel et subventions).

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