Kyriakos Mitsotakis, candidat du parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND), a remporté avec près de 40% les élections de dimanche En Grèce. Les projections du ministère de l’Intérieur lui donnaient 158 députés sur les 300.
Crédité de 31,5 %, Syriza, le parti du premier ministre sortant Alexis Tsipras, va rejoindre l’opposition, quatre ans après son arrivée à la Villa Máximos. Il comptera 86 élus, contre 145 auparavant. Suivent les anciens socialistes de l’Alliance pour le changement (8 % et 22 élus), le Parti communiste (5,3% et 15 députés), le MeRA25 de Yanis Varoufakis, l’éphémère ministre des Finances d’Alexis Tsipras (3,4 % et 9 élus) au coude à coude avec les pro-russes de Solution grecque 3,7% et 10 députés. A noter que la formation Aube dorée ne semblait pas en mesure d’atteindre le seuil de 3% qui permet d’avoir des élus.
Kyriakos Mitsotakis est vu comme celui qui a changé son parti en un mélange nationaliste et néolibéral. Dès son élection en 2016 à la tête de ND, il a nommé comme vice-président du parti Adonis Georgiadis, ancien membre d’un parti de droite nationale LAOS.
Le nouveau pouvoir veut rapidement adopter une réforme du code pénal. Celle-ci imposera, un cadre plus restrictif, aux antipodes du Syriza, pour empêcher les sorties de prison des condamnés à vie, comme les terroristes de l’organisation 17 Novembre, responsable de 25 assassinats dans les années 1990-2000; mais aussi de condamner les attaques de groupuscules d’extrême gauche contre des civils ou des groupes de presse, non condamnés par le gouvernement précédent.
Fin août, le nouveau gouvernement veut faire voter une baisse des taxes de 20 % à compter du 1er janvier 2020 ainsi que la réforme de l’éducation, qui permettra l’installation d’universités privées dans le pays.