Ivan Rioufol sur son blog du Figaro explique pourquoi il faut que la "caste" des politiciens s'ouvre de toute urgence à la société civile. Il revient également sur le référendum de ce week-end en Irlande, et explique ce qui suit :
"Alors que, en France, Nicolas Sarkozy s’en engagé à abroger la réforme Taubira, l’officialisation du mariage gay en Irlande s’inscrit dans un contexte particulier. En effet, si la France fait obligation de passer par le mariage civil avant d’aller devant le prêtre, le pasteur, le rabbin ou l’imam, cette injonction n’existe ni en Irlande, ni en Grande-Bretagne, ni en Espagne. Dans ces pays, l’officiant religieux suffit à valider l’acte public. Y reconnaître civilement le mariage homosexuel ne change donc rien à ceux qui, encore majoritairement, choisissent de se marier religieusement, dans une cérémonie qui reste réservée à l’union d’un homme et d’une femme. Alors que la France a imposé civilement un "mariage pour tous", qui ne peut en effet être contourné, cette expression n’est donc pas adéquate en Irlande puisqu’il existe une échappatoire."
Cette opinion, qui consiste à penser que le choix des Irlandais de valider le "mariage" homosexuel n'impactera que peu la société irlandaise puisque celle-ci, majoritairement catholique, n'utilise pas le mariage civil stricto sensu, est assez répandue. Néanmoins, elle est erronée. En effet, on ne saurait accepter le relativisme qui consiste à dire que ce qui n'est pas bon pour un catholique pourrait l'être pour un non-croyant. Le mariage, qu'il soit civil ou religieux, ne peut exister qu'entre un homme et une femme parce qu'il est ordonné à la génération de l'humanité. La preuve : un duo d'homosexuels ne saurait avoir un enfant naturellement, sans recourir à tous les artifices que nous connaissons. Que l'on soit croyant ou non, on ne peut accepter le "mariage" homosexuel sans accepter que soit changée profondément la nature du mariage, qui est bien plus qu'un simple contrat venant valider et reconnaître officiellement un amour entre deux personnes.
Le résultat du référendum irlandais ne saurait donc laisser indifférents les catholiques, car accepter le "mariage" civil pour les homosexuels, c'est accepter que soit dénaturé le mariage tout court. Les catholiques ont de plus à l'oreille cette question de Dieu : "Caïn, qu'as-tu fait de ton frère ?". Cette question les empêche à tout jamais de se désintéresser de ce que fait leur frère, fût-il homosexuel, car lui aussi a droit à la vérité.
On (re)lira avec profit ce post de Michel, qui aborde cette question.