La publicité outrageante a provoqué une série de plaintes. Voici le mail reçu ce jour :
"Vous êtes nombreux à vous être exprimés sur notre site ou par e-mail, et nous apprécions que vous nous donniez votre avis sur cette campagne qui n’a pas été pensée, au départ, pour soulever la moindre polémique, mais qui suivait un courant avec l’énorme succès mondial du livre de Dan Brown, Da Vinci code. 19 millions de personnes l’ont acquis et davantage encore l’ont lu. Dans aucun pays ce livre n’a fait l’objet de la moindre plainte, alors qu’il développe des thèses controversables.
Aujourd’hui, la publicité surfe sur les courants, passe des idées et est un vecteur de message sociétal. L’ère de la réclame ou de la promotion des produits est révolue. Marithé et François Girbaud ont depuis toujours refusé d’exploiter des tendances qui mettaient en exergue la vulgarité (cf. campagnes porno-chics qui ont envahi les magazines et la rue depuis plusieurs années). Ils suivent une ligne qui est la leur, même si elle doit parfois les emporter en dehors des courants de mode.
Sur ce visuel, l’intention est de proposer une vision alternative du monde avec une redéfinition de la masculinité et de la féminité. Les femmes ont une vraie place et l’homme ne cache pas sa fragilité. Que serait devenu le monde si elles avaient eu une vraie place il y a 2000 ans ? Telle est la question posée.
Nous sommes désolés que cette image ait choqué certaines personnes ébranlées dans leurs convictions et, par ailleurs, sommes très surpris par certaines réactions. Nous avons repris un tableau qui appartient au patrimoine mondial culturel en prenant soin de ne pas y faire figurer de signes symboliques religieux. Les modèles sont tous correctement vêtus et l’homme torse-nu est de dos. Est-il si choquant en 2005 de montrer un homme de dos ? D’insérer la colombe de la paix ?
Le dernier repas du Christ a fait l’objet de récits aux différentes interprétations selon les évangiles et de multiples oeuvres picturales ont traversé le temps. Chacune de ces oeuvres exprime ce moment avec une sensibilité propre à l’artiste. Brigitte Niedermaier, la photographe, a apporté tout son talent au traitement de cette image qui nous est demandée aujourd’hui par des écoles d’art qui souhaitent travailler dessus.
Pour ou contre, ce n’était pas l’idée de départ, mais le débat provoque des émotions. Dans l’ensemble, même les détracteurs finissent par reconnaître que cette photo est belle.
Notre recherche est l’esthétisme et un message fort, pas la polémique à tout prix."
Voici la réponse envoyée, que je vous invite à renvoyer également :