Le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a déclaré mardi que la réalité du retrait total syrien du Liban restait à vérifier : "à la date du 26 avril 2005, les demandes de la résolution 1559 n’ont pas encore été appliquées", a déclaré M. Annan dans un rapport au Conseil de sécurité, à propos d’une annonce faite par le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk al-Chareh, affirmant que la Syrie avait retiré mardi du Liban l’ensemble de ses troupes, équipements militaires et forces de renseignement.
Cette proclamation sur un retrait total des troupes syriennes du Liban sera vérifiée par une équipe d’observateurs de l’ONU. Il a ajouté que "certains Etats membres de l’ONU- et des opposants libanais -lui ont rapporté que les agents des services de renseignement militaire syriens se sont installés dans le sud de Beyrouth et ailleurs et utilisent les quartiers généraux de parties liées à la Syrie, ainsi que dans des appartements privés loués à cette fin".
M. Annan déplore que le gouvernement libanais n’a toujours pas étendu son contrôle sur l’ensemble de son territoire. Il fait état de violations, par le Hezbollah, par des "éléments palestiniens basés au Liban" et par l’aviation israélienne, de la "ligne bleue" que l’ONU avait tracée dans cette région après le retrait de l’armée israélienne en mai 2000 en attendant la délimitation de la frontière.
La résolution 1559, adoptée en septembre dernier, exige le retrait des forces étrangères présentes au Liban, le désarmement de toutes les milices, ainsi qu’un contrôle complet exercé par le gouvernement libanais sur son territoire. Le gouvernement libanais n’a pas encore entamé le désarmement de groupes de miliciens comme le Hezbollah, a déploré M. Annan.