Denis Sureau traite de la réforme des retraites dans l'Homme Nouveau :
"Le problème du financement des retraites est un vrai problème dans la mesure où le déclin démographique et l’allongement de l’âge de la vie menacent mécaniquement la pérennité des régimes par répartition. À défaut de s’attaquer à la cause principale du déséquilibre (une natalité insuffisante), l’État est contraint de prendre des mesures de rafistolage à court terme nécessairement désagréables. Mais pour conserver des chances d’être réélue, l’équipe au pouvoir ne peut pas prendre les mesures énergiques qui s’imposeraient à long terme. […] C’est, sans surprise, le choix retenu par Nicolas Sarkozy avec le gouvernement Fillon, en repoussant l’âge légal de départ jusqu’à 62 ans. […]
Cependant, tel qu’il est posé actuellement, le problème des retraites est un faux problème. En effet, on s’interdit de remettre en cause un tabou plus important encore que le tabou des « 60 ans » : le principe d’un âge de départ valable pour tous, quel que soit le métier exercé. Dénoncer l’absurdité de ce tabou reviendrait en effet à s’en prendre à un autre, plus massif encore : celui de la Sécurité sociale, pilier de notre prétendu « modèle social » français. Bref rappel historique : après la destruction par la Révolution des institutions protectrices (corporations, compagnonnage, confréries…), des chrétiens (syndicalistes ou patrons) ont pris au XIXe siècle l’initiative de créer des mutuelles de métiers et d’entreprises, des caisses d’assurances, de retraites et d’allocations familiales pour répondre à des besoins concrets, proches, tangibles. À partir de ce premier espace de solidarité qu’est la famille, il est naturel que plusieurs familles s’associent, que les travailleurs se gardent des risques propres à leur métier ou à leur région. Solutions illustrant sur un mode très concret l’attachement aux communautés vivant la subsidiarité et la solidarité au quotidien. En 1945, les communistes parvinrent à imposer au gouvernement provisoire dirigé par De Gaulle la nationalisation des nombreuses caisses existantes. Un syndicaliste chrétien tel que Gaston Tessier avait deviné, de manière prophétique, les conséquences de l’institution du monopole de la « Sécu » : irresponsabilité, gabegie, injustice.
Or dans une organisation de la société conforme à la doctrine sociale de l’Église, ce n’est pas l’État qui fixerait autoritairement un âge de départ à 60, 62 ou 65 ans. Chaque communauté professionnelle choisirait l’âge et les modalités qui conviennent. Et l’on peut comprendre que l’âge de la retraite du mineur de fond ne soit pas le même que celui du professeur d’université."
aramis
denis sureau a uplus d’un siècle de retard. Dans notre système économique actuelle, c’est irréaliste et non viable. Hélas.
Jean Theis
C’est très réaliste au contraire. Nous avons besoin de liberté. L’Etat s’est tout approprié sauf sa vraie mission qui est la Défense et la sécurité intérieure.
Nous ne pouvons choisir nos écoles, l’âge où nous désirons partir en retraite, tout est décidé par ceux d’en haut qui se montrent ainsi aussi bêtes que méchants.
Ce carcan étatique sur tout, y compris sur l’achat des oeufs au poids, nous étouffe absolument.
chouan 12
c’est plus que réaliste, mais on sait très bien que les fonctionnaires, les syndicats et les politiques n’ont aucun intérêts à ce que cela change parce que ce serait fini pour eux ,ils seraient obligés de travailler(certains fonctionnaires travaillent) mais surtout lorsque leurs caisses seraient vides on ne pourrait plus aller pomper dans celles des petites gens(petits artisans, commerçants et ouvrier) pour relever leur niveau comme le faisaient si bien la mère Aubry, et comme doivent le faire les nababs d’aujourd’hui.d’ailleurs la sécu est un système totalitaire qui par ses initiales ressemble étrangement à qui vous savez ou à un régime coco, d’ailleurs la devise coco c’est bien travaillez on se servira!Oui il faut que ce système soit en concurrence avec d’autres caisses et libre à ceux qui le veulent de continuer à payer à tour de bras pour ceux qui passent leur temps ailleurs qu’au travail!