Le Parlement polonais examine aujourd'hui un projet de loi qui limite l’avortement. Présenté en mars et déposé en juillet, ce texte a l’appui de plus de 500 000 signataires (un minimum de 100 000 signataires est requis pour proposer aux députés un texte d’initiative populaire). Il autorise l’avortement uniquement en cas de risque pour la vie et la santé de la mère, et prévoit « des peines allant jusqu’à cinq ans de réclusion pour les personnes qui pratiquent l’IVG » en dehors de ce cadre. Par ailleurs il
« fait obligation à l’Etat et aux collectivités locales de soutenir les femmes et les familles qui élèvent des enfants handicapés et ceux nés des suites d’un viol ou d’un inceste ».
La loi en vigueur, de 1993, autorise l’avortement dans trois cas : risque pour la vie et la santé de la mère, examen prénatal indiquant une grave pathologie irréversible chez l’embryon, grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste. Environ 2000 avortements sont pratiqués chaque année en Pologne.
Le Parlement polonais devrait aussi prochainement débattre d’un projet de loi présenté par un groupe de députés, qui vise à limiter le recours à la fécondation in vitro, et interdit la congélation d’embryons.