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Culture : cinéma

“Risen”, un film sur la Résurrection

“Risen”, un film sur la Résurrection

IfamNews a interrogé Rich Peluso, vice-président exécutif d’Affirm Films de Sony Pictures Entertainment, à propos du film “Risen”, ce film sur la Résurrection du Christ, que nous avions évoqué en 2016 :

Avec ce film, sa société de production veut séduire à la fois les protestants et les catholiques. Est-ce facile ?

“Risen” s’adresse à un public très large : pas seulement aux chrétiens, et par chrétiens nous entendons les chrétiens protestants évangéliques, les protestants d’autres courants dominants et les catholiques. Le thème est le Christ Mais nous pensons également que c’est un film extrêmement intéressant pour les non-chrétiens, et ce précisément parce qu’il adopte le point de vue d’un non-croyant : le voyage à la recherche du corps du Christ est véritablement l’une des plus grandes “chasses à l’homme” de l’histoire.

DansRisen“, la narration n’est pas faite par un, disons, “sympathisant” de Joshua (Jésus). Cela fait-il une différence avec les films précédents ?

“Risen” est un film unique : l’histoire n’est pas racontée par un disciple de Jésus, mais par un non-croyant, le soldat romain Clavius. Nous pensons généralement à l’histoire de Jésus que nous entendons dans l’Évangile, mais il y a d’autres acteurs et d’autres personnages dans ce monde pour qui le temps ne s’est pas arrêté : des choses se passent ; l’impact du corps de Jésus qui n’est plus dans le tombeau a eu des répercussions sur la milice romaine, les pharisiens et les grands prêtres. Ainsi, “Risen” est un film d’intrigue, un “thriller”, ainsi qu’un film policier.

Affirm Films vise également à attirer les juifs, ce qui, semble-t-il, fera la différence avec La Passion du Christ de Mel Gibson. Les Juifs auront certainement aussi leur opinion sur le film…

Je dois dire que, n’étant pas juif moi-même, je ne peux pas comprendre le monde des religions comme une personne juive le comprend. Dans l’histoire de l’humanité, différents groupes ont été accusés des événements les plus terribles dont nous nous souvenons, et cela inclut les Juifs, qui ont été historiquement accusés de la crucifixion du Christ. Cependant, l’Évangile en particulier, et la Bible en général, ne donnent pas de crédit à cette thèse. Elle indique clairement que Jésus était le plan de salut pour nous relier à Dieu, et qu’avec les échecs de chacun d’entre nous, et je m’inclus, nous sommes responsables de la crucifixion.

Comme pour ” La Passion “, pour l’acteur Jim Caviezel, qui avait alors 33 ans, l’âge du Christ, y a-t-il aussi un aspect particulier de ” l’immersion ” de Cliff Curtis dans le personnage de Josué qui ressort ?
En effet, pour chaque acteur qui a incarné le personnage de Jésus dans un autre film, cela a représenté un avant et un après dans sa vie. Dans “Risen”, Jésus est appelé “Joshua” parce que nous voulions vraiment utiliser le nom qu’il portait en son temps, et que le spectateur le sente très proche de lui. L’acteur qui joue le rôle de Joshua, Cliff Curtis, ” voulait le faire avec un cœur pur et propre; il voulait faire vœu de silence et ne voulait en aucune façon se distraire avec des propos futiles. Il voulait se concentrer sur la lecture du script. Certains membres de l’équipe ne savaient pas pourquoi il ne parlait pas et étaient mal à l’aise avec lui, mais il a été surprenant de constater qu’au cours des derniers mois de la production et tout au long du processus, il n’a jamais prononcé un mot qu’il n’était pas obligé de prononcer pour son rôle. Quand la répétition était terminée, au dîner ou au déjeuner, il était simplement silencieux. En fin de compte, tout le monde l’aimait profondément pour avoir traversé tout ce processus personnel.
Avez-vous de grands espoirs pour Affirm Films en Espagne ?

“Risen“, qui a été tourné à Malte et dans différents endroits en Espagne comme Almeria, est sorti aux États-Unis le 22 janvier 2016 : il a été la plus grosse sortie de notre histoire chez “Affirm Films”. Historiquement et dans le domaine des films de la tradition biblique, il y a eu de grands blockbusters en Europe, notamment dans des pays comme l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre et la Pologne. Alors, oui, nos espoirs sont grands pour l’Espagne.

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6 commentaires

  1. Ce film existe en version française (La résurrection du Christ). Le Père Pascal Ide en a fait une intéressante critique
    http://pascalide.fr/critique/la-resurrection-du-christ/

  2. Il est passé sur la chaine 20 hier soir. Belle programmation pour Pâques et je remercie les responsables de la chaïne (qui ne sont pas , par ailleurs, spécialement connus pour leur piété…) Très belle octave de Pâques

  3. La critique de Pascal Ide n’est pas très encourageante. Les images ci-dessus non plus. Mais si le réalisateur a correctement filmé la pêche miraculeuse au lac de Tibériade, c’est déjà ça. Dans l’épilogue de son évangile (Jn, XX), Jean nous raconte cette scène bucolique, apaisante et éclairante. Jésus ressuscité fait lui-même chauffer le barbecue dans l’attente des poissons que ne vont pas manquer de lui apporter ses disciples. C’est Jean qui le reconnaît. Le Christ leur donne ses dernières instructions. Avec les pèlerins d’Emmaüs, c’est un passage essentiel. A noter qu’à Emmaüs il y avait Cléophas, dont la femme Marie était avec les autres Marie au pied de la croix.

    • Non ce Cléophas n’avait rien à voir avec l’autre, frère de Saint Joseph, dont la femme Marie accompagnait et soutenait sa belle-sœur. Ce Cléophas-là était un jeune disciple

  4. Je vu le film 4 fois et chaque fois avec un regard different car s’attardant sur des details non approfondis durant les 3 fois précédentes. C’est d’ailleurs ainsi pour les autres films narrant la Vie du Christ, et……la lecture relue et ….relue regulierement des evangiles. On ne s’en lasse pas.

  5. Voilà l’occasion de faire remonter cette critique du film : https://www.eecho.fr/la-resurrection-du-christ-presque-comme-si-lon-y-etait/

    “(…) Dès lors, et c’est sans doute la critique la plus fondamentale à émettre à l’égard de ce film, on se demandera ce que la figure de Jésus représente pour Clavius. Il l’ignore totalement durant sa vie publique, le voit pour la première fois mourant sur la croix, puis le côtoie vivant, relevé des morts, jusqu’à contempler sa gloire lors de son ascension. Mais qu’est ce pour lui sinon un prodige, une manifestation aveugle, et donc stérile, de puissance ? Jésus était-il pour lui le Messie d’Israël, le Verbe et le vrai Sauveur ? Comment aurait-il pu le reconnaître comme tel depuis son panthéon romain, sa vision païenne du monde et ses espérances archaïques ? Les Évangiles et la tradition de l’Église nous enseignent que Jésus a réservé ses apparitions à ses disciples, élevés dans l’attente messianique, conformément à la religion des fils d’Israël, et enseignés par lui pour porter la Bonne Nouvelle du Salut dans les communautés de la diaspora juive du monde entier, jusqu’aux confins de la terre. Lesquelles ont à leur tour évangélisé les païens (dont les Latins, n’en déplaise à Clavius qui aurait du attendre son tour !). Jésus n’est pas apparu au monde entier pour s’imposer à tous par sa puissance divine, comme il semble le faire auprès de Clavius dans le film (ce dernier s’y interroge d’ailleurs exactement sur ce point). C’est bien par sa Parole, par l’adhésion libre et personnelle à sa personne, et par le baptême que sont offerts le Salut et la vie éternelle. Non par l’arbitraire de la puissance divine, comme d’autres religions le stipulent.

    Plus profondément, la conversion de Clavius ainsi mise en scène semble porter de la sorte en filigrane une affirmation théologique et ecclésiologique sur laquelle il convient de s’appesantir : tout un chacun pourrait rencontrer le Christ directement et le reconnaître comme Seigneur et Sauveur à la manière de Clavius indépendamment de l’histoire du Salut dont témoigne le peuple hébreu, sans la médiation de ses disciples et apôtres que Jésus a pourtant désignés et formés pour cela, fondant son Eglise sur Saint Pierre. De toutes façons, ceux-ci n’ont pas plus compris dans le film ce qui se passait que Clavius lui même, pourtant un simple quidam (le « Je n’ai pas réponse à tout » de Saint Pierre que nous évoquions…). C’est à dire sans la médiation des Eglises apostoliques (fondées par les Apôtres) et héritières de cette histoire du Salut, sans la médiation des chrétiens eux-mêmes, sans l’Eglise, sans sa tradition. C’est là une vision très inspirée des mouvements évangéliques américains, qui contredit la vérité historique et le magistère. Les créateurs du film avaient pour ambition de parler à la fois aux protestants et aux catholiques (d’où l’évacuation de Marie ?). Ils semblent avoir délaissé en fait une partie de leur public. Mais cette dernière s’en rendra-t-elle seulement compte ? (…)”

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