Extrait de l'interview de Robert Ménard sur Boulevard Voltaire :
"(…) Il nous faut partir du concret. Comme il nous faut partir de la base militante. Comme il nous faut partir de la commune. C’est à cette véritable révolution que nous devons nous atteler. Ne plus penser à partir de Paris. Ne plus penser à partir des partis. Ne plus penser à partir des experts. Mais, au contraire, cultiver la France d’en bas, écouter cette France qui ne se résume pas à Paris et une quinzaine de métropoles régionales, cette France des villes moyennes, des bourgs et des villages, cette France qui a un autre horizon qu’un périphérique…
Mais, encore une fois, comment bâtir cette opposition à un chef de l’État qui ne semble préoccupé que par la France qui gagne ?
Évitons les malentendus : je n’ai rien contre la France qui gagne. Je suis fier du succès de nos entrepreneurs, de nos artistes, de nos chercheurs, de nos sportifs. Je ne me lève pas tous les matins en récitant la prière du réac qui se lamente sur l’air du « Tout était mieux avant ». Au contraire, c’est parce qu’il nous faut une France qui garde son rang que je crois nécessaire de construire une alternative à Emmanuel Macron, apôtre d’un monde globalisé, uniformisé (…) Mais pour que cette alternative ait une chance, un jour, de l’emporter, il nous faut un programme convaincant et quelqu’un pour l’incarner. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je ne vois pas, dans les visages connus, qui a la trempe, l’aura, le charisme…
Vous attendez l’homme providentiel ?
Et d’abord, pourquoi pas une femme ? Non, je ne crois pas au retour d’une droite bonapartiste, d’une droite césarienne. Je suis persuadé qu’il nous faut repartir du vécu des gens, de leur quotidien et qu’alors nous trouverons la personne idoine le moment venu. L’heure est à la remise à plat de toutes nos certitudes. Pas pour nous adapter à l’air du temps, pas pour renoncer à notre volonté de changer la vie de nos concitoyens, mais pour gagner. L’important n’est pas de participer à une élection mais de l’emporter ! Je ne crois pas au Grand Soir mais à la construction d’un vaste rassemblement issu de nos provinces, non pour conquérir Paris mais pour redonner le pouvoir à ce peuple, à ce petit peuple qui en a été dépouillé."
Ohlala
Répartir des communes, des familles, est une vision à très long terme ! La corruption commence au niveau local, ce sont les arrangements entre amis!
Pour réformer un pays, il faut des élites formées préoccupées du bien commun.
Il faut que les jeunes se forment et s’engagent en politique, aux parents de renoncer à l’ascension sociale pour préparer des temps meilleurs pour leurs enfants
Clément
Et que fait Robert Ménard des lois qui doivent bien l’empêcher de rénover en rond à Bézier comme elles le firent en d’autres temps pour Mégret à Vitrolles?
C.B.
J’aime beaucoup la réplique à la question “Vous attendez l’homme providentiel ?” à savoir “Et d’abord, pourquoi pas une femme ?”.
Effectivement, vivement la première femme à la tête de notre douce France.