43 ans après Simone Veil, la maltaise Roberta Metsola, membre du PPE, vient d’être élue présidente du Parlement européen par 458 voix sur 690 votants contre l’eurodéputé écologiste suédoise Alice Bah Kuhnke, l’espagnole Sira Rego (The Left, gauche radicale) et l’eurodéputé polonais Kosma Zlotowski (ECR, eurosceptiques).
Roberta Metsola, mère de quatre enfants mariée à un Finlandais, suscite la polémique au sein d’un certaine presse car elle ne cache pas son opposition à l’avortement. Comme le souligne Libération, l’élue ne cesse de désapprouver les résolutions de défense du droit à l’IVG et à la contraception.
Est-ce à dire que le Parlement européen serait devenu pro-vie ? Ce serait une bonne nouvelle, une conversion fulgurante au lendemain de la Marche pour la vie. Mais ce n’est pas l’explication, hélas, et elle a été élue par les voix des élus du PPE, des socialistes et de Renew (la bande à Macron).
A Malte, tout le monde est contre l’avortement, même les socialistes. Et Roberta Metsola a déjà promis de ne pas défendre ses positions pro-vie à la tête de l’institution, laquelle n’a pas de compétence en matière d’avortement.
Elle est surtout moins conservatrice qu’on veut bien le croire. Comme le note Le Monde, elle a régulièrement défendu les droits LGBTQ+.
“En tant que femme, je sais à quel point il est important d’avoir des alliées dans ses luttes. (…) L’Europe est une zone de liberté”.
Sur l’immigration, elle n’est pas non plus trop de droite :
« Elle présente aussi l’avantage – en théorie – de faire partie de la frange la plus progressiste du PPE.[…] Sur les sujets d’accueil des migrants, l’élue ne fait pas non plus partie des plus radicales. »
Son élection est sans doute préférable à une fanatique du massacre des innocents, mais il ne faut pas trop rêver non plus.
Michel
À Roberta qui, paraît-il, est pro-vie, il faudrait expliquer que l’union de 2 homosexuels (ou homosexuelles) ne donne jamais la vie !…