Laurent Obertone, diplômé d'Anthropologie et de l'école de journalisme de Lille, s'étonne de l'indignation des membres du gouvernement suite au lynchage d'un jeune Rom, et notamment de l'intervention personnelle de François Hollande, qui avait pourtant promis de ne pas réagir sur des faits divers. François Hollande, qui demande que
«tout soit engagé pour retrouver les acteurs de cette agression», et dénonce des actes «innommables et injustifiables», qui «heurtent tous les principes sur lesquels notre République est fondée».
"Qu'on puisse faire remarquer tout de même à Monsieur Hollande, Madame Taubira et à leur «contrainte pénale», que notre République s'est fondée il y a deux siècles sur la guillotine, «les fers, la réclusion dans la maison de force, la gêne, la détention, la dégradation civique, le carcan», (Code pénal de 1791). Sur un Code pénal qui n'est aujourd'hui plus là que pour rappeler ce que risquaient les criminels, avant le laxisme institutionnel. […]
"Même la Roumanie a réagi. Bucarest a demandé à Paris de «tout faire pour juger les responsables». À croire que jusqu'en France, les Roumains ont ce que les Français n'ont plus: un État pour les défendre." […]
"Pourquoi aucun politicien n'a de commentaire à faire à propos de cette femme poignardée à mort à Paris, de ce jeune homme de Digne-les-Bains tué à coups de couteau, de ce Limougeaud assassiné d'une quarantaine de coups de couteau, de ce Dunkerquois qui a poignardé trois personnes dont une à mort, ou encore de cet homme tué par balles à Stains? C'était lundi et mardi."
"Parce que d'après les médias, politiques et associations, toutes ces agressions sont dues au hasard. Aucun «climat» ne les explique. Alors que l'agression d'un jeune Rom, bien entendu, est tout sauf un hasard." […]
Deux poids, deux mesures.