Mgr Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, a déclaré :
"Un grand artiste américain me disait dernièrement : «Les artistes contemporains excluent deux choses : la beauté et le message.» C’est cet horizon contemporain que nous voulons considérer, tel qu’il est. Sur ce point, on peut vraiment parler de divorce avec l’Église. Car l’art contemporain semble pour une grande part avoir exploré toutes les voies de la déconstruction, du nihilisme, pour nous amener à constater l’inconsistance de l’être, démontrant que plus rien ne vaut rien, jouant de la provocation sur l’absence de sens de notre réalité. Mais, affronté à cet itinéraire, ce même art se trouve automatiquement en passe de se détruire, car l’objectif ultime ne peut être que le silence de la mort, du suicide. […]
Il nous a donc semblé que le moment était venu pour une nouvelle proposition : engager les artistes à se réapproprier les grands symboles, les grandes narrations, les grands thèmes, les grandes figures. […] Ainsi, le Saint-Siège va inviter des artistes à la Biennale de Venise, leur proposant de travailler sur les onze premiers chapitres de la Genèse, qui portent en eux toute la vie de l’humanité. […] L’artiste ne doit pas faire une œuvre directement catéchétique. L’esthétique authentique, lorsqu’elle touche les grands thèmes, peut s’interroger et nous interroger sur le sens de la vie, même si elle ne prend pas en compte le message évangélique. Une esthétique artistique authentique, par nature, touche l’éthique. […]
Nous croyons à la possibilité d’une rencontre entre la foi et l’art, pourvu que l’art sorte de son impuissance provocatrice. De même, l’Église ne doit plus s’en tenir à une récupération hasardeuse de styles anciens et à des productions artisanales sans ambition. Elle doit accepter la confrontation avec ces nouvelles grammaires, à ces nouvelles modalités d’expression. Ce dialogue-là serait fécond pour elle."
oliroy
Béni soit Mgr Ravasi pour ce message de bon sens et d’une grande clarté. Artiste amateur, je suis souvent attéré par la soumission de beaucoup devant la laideur d’un certain art, par le seul fait de leur paresse intellectuelle et par leur aceptation de la soumission au médiocre et souvent simplement provocateur du mediatiquement correct.
Je conserverai en mémoire la citation de ce grand artiste americain (qui ?)
Et grand merci au salon beige de nous permettre de nous échapper de la médiocre ou nauséabonde soupe de nos radios et télés.
petitjean
rien à ajouter c’est presque parfait
Benoit XVI est le digne succèsseur de Jean Paul II
quelle complémentarité !
Benoit laboure profond et reconstruit notre “colonne vertébrale”
il faut qu’il soit encore plus audible en dépit des censeurs, nombreux en France
mais attention, nous Français et Occidentaux tenons à ce que notre identité soit défendue avec force.
L’Eglise doit avoir une position sans compromis avec l’islamisme. L’église catholique doit défendre notre histoire, notre culture, notre civilisation.
S’ouvrir à l’autre, peut être , mais à condition qu’il respecte strictement ce que nous sommes, qu’il se fonde dans le creuset de notre identité.
ps: il faut dénoncer le projet des franc-maçons !!
Majeur
J’espère que le Saint Siège choisira les artistes pour ce travail.
Car,d’expérience, j’ai appris qu’un artiste peut s’emparer d’un thème et sous l’apparence d’une célébration le détourner, le désacraliser insidueusement.
Gorr
Qu’ils commencent donc à virer les statues et objets horribles d’art contemporain qui remplissent parfois les églises, y compris à Rome (ex: l’église dite du Gesu) au lieu de donner des leçons.
Commencez à faire le ménage dans vos églises !
Eulalie
Bonsoir, j’ai souvent en mémoire cette petite phrase au soir de l’élection de notre Bon Benoit XVI: “Ce sera un pape de transition.”… presque un petit pontificat !…Un à un il remet les fondements de l’humanité égarée à leur place. La surprise de l’élection de Jean-Paul II avait attiré les regards des médias du monde entier vers le Vatican et tout au long de son pontificat il a entretenu et utilisé de cet attrait pour sa mission.
Et souvenez vous, Benoit XVI, que ces mêmes médias attendaient au tournant des Journée Mondiales de la jeunesse, il a accompagné leurs regards vers Jésus présent dans son Œucharistie en s’agenouillant à Marienfeld devant le Saint-Sacrement.
La force de son pontificat était donné.
Mais revenons à nos artistes . Ils ne sont pas paresseux, ils sont comme leurs contemporains, totalement déboussolés et en quette de sens. Car il faut bien reconnaître que depuis la Révolution Française, les cartes ont été copieusement brouillées. L’art commençait déjà à s’affranchir de la foi. Puis on mis dans les musées les saisies des nobles et du clergé. Soit majoritairement des tableaux de dévotions créés pour nous aider à percevoir de la Gloire de Dieu, réunis cette fois pour la gloire de l’homme. Tout était inversé. Et l’homme c’est affranchi de tout, et l’art avec. Et l’on a chanté l’art pour l’art, le spleen du créateur, de l’artiste maudit et incompris…
Or ayant fait de l’histoire générale de l’art, je ne croie pas qu’il y ai jamais eu de création artistique hors du spirituel.
L’artiste n’est pas maudit: il a pour mission au contraire nous entre-ouvrir la beauté du ciel.
Voilà un autre fondement remis dans ses bases !
Louez soit Dieu pour notre Bon Pape Benoit !
Sancenay
Oui, bien sûr , sur le fond.Il faudrait cependant s’entendre sur les mots.Car un artiste vivant est pâr définition un artiste “contemporain”, quelque soit la technique employée.
Mais il ne sera pas reconnu comme tel par toute une mafia de spéculateurs -idéologues ( les deux manips vont très bien de paire ), -l’idéologies servant à éliminer la concurrence – s’il ne n’exerce pas son art de manière tordue ou sous la houlette d’un gourou du système.C’est là que réside l’escroquerie et la parfaite manip révolutionnaire dont le but, spéculatif, reste très loin de “l’idéal” du même nom.