A la fin de l'Angélus, Benoît XVI s'est adressé aux francophones dans ces termes :
"Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les étudiants de la paroisse Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, de Paris. Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C’est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle. Que la Vierge Marie vous accompagne dans la préparation de la rentrée scolaire qui approche ! Bon dimanche à tous !"
Et l'AFP en conclut :
"Le pape Benoît XVI a exhorté aujourd'hui des pèlerins français à accueillir les hommes de toutes origines, quelques jours après le rapatriement par le gouvernement français de plus de 200 Roms vers la Roumanie et la Bulgarie."
L'AFP omet un petit détail, mais qui a toute son importance, et qui est même premier dans le texte du Pape :
"tous les hommes sont appelés au salut".
Le Pape ne dit pas que tous les hommes doivent pouvoir habiter la France, y toucher des allocations et bénéficier de la carte de séjour. Le Pape ne s'adresse pas ici aux politiques, contrairement à certains. Il s'adresse aux chrétiens et signale que leur rôle est d'apporter le salut à ces gens, de leur apporter Notre-Seigneur Jésus-Christ, sous l'autorité duquel seule la fraternité universelle s'instaure. C'est une réponse directe aux propos scandaleux du père Arthur Hervet, prêtre lillois engagé dans la défense des Roms, qui a déclaré publiquement prier pour la mort de Sarkozy (propos qu'il a ensuite regretté) !
"J'ai trouvé à Lille une situation déplorable pour les Roms et leurs enfants. J'ai essayé, comme dit l'Abbé Pierre, de les aimer et de les aider», en achetant des tentes, de la nourriture et des vêtements. «Je ne sais plus quoi faire».
Les évangéliser, très certainement. La première charité, c'est d'annoncer Jésus-Christ, pas de faire de l'humanitarisme.