Suite à cet article, on me transmet quelques témoignages. Si vous voulez des conseils pour, vous aussi, organiser un rosaire pour la vie, n’hésitez pas à contacter rosairespourlavie.strasbourg@gmail.com
Témoignage d’une participante au rosaire pour la vie de Strasbourg, écrit pour le Salon beige :
L’Église a cette particularité d’être hors du temps. Cela ne signifie pas qu’elle ne vit pas dans le monde réel et concret mais au contraire qu’elle y vit dans l’espérance d’un avenir divin. Cette force lui octroie le droit et même le devoir de s’engager pour le bien commun, bien que certains « droits » soient supposés comme acquis par la société. Nous voyons bien que l’Eglise a toujours son rôle à jouer dans la société actuelle.
En tant que catholique, il est de notre devoir de rappeler la vérité, la beauté de la Création, la valeur de la Vie. Quoi de plus marquant que de le rappeler dans la rue, en priant au plus près du quotidien des hommes ? Leurs traversées machinales place de la République sont perturbées par notre action. L’interpellation crée chez eux un questionnement : que font-ils ? pourquoi ? quels en sont les avantages ? Nous n’attendons aucun avantage personnel, si ce n’est une force puisée dans le Seigneur. Nous ne cherchons pas de résultats, mais souhaitons participer à la victoire du Seigneur, de la Vie sur la Mort.
Notre prière est destinée aux personnes dont nous croisons le regard, aux tout-petits, à leurs parents, aux décideurs, aux professionnels de santé confrontés à des choix moraux. Elle se veut également consolatrice pour ces parents touchés par l’infertilité, la perte d’un enfant, l’acceptation du handicap, pour la souffrance des femmes seules, abandonnées avec leurs enfants. Par le biais de l’intercession de notre Mère du Ciel, nous espérons aussi que des décisions politiques soient prises pour protéger chaque vie humaine dès sa conception et jusqu’à sa fin naturelle.
Notre action est bien ancrée dans le réel, par le lien entre l’humain et le divin : ascendant dans la prière et descendant par les grâces reçues. Ce lien est incontestablement privilégié dans la prière du rosaire, tel un cordon ombilical nous rattachant à notre Créateur. Voici comment par l’intermédiaire des « rosaires pour la vie » dans des lieux publics, l’Eglise prend part à ses devoirs dans la société actuelle, pour le salut des âmes.
Témoignages complémentaires, toujours de Strasbourg :
Il y a deux mois, une belle scène est venue nous encourager dans notre démarche. L’un de nous a expliqué à une dizaine de jeunes que nous étions en train de prier et leur a gentiment demandé d’arrêter leurs enceintes diffusant du rap ; c’est ce qu’ils ont fait immédiatement, avec respect. Ils ont ensuite, comme d’autres personnes, regardé et écouté notre prière et nos méditations.
Par ailleurs, nous avons inauguré un panneau avec une belle image de fœtus et la phrase bien connue de Mère Teresa : « Le plus grand destructeur de la paix aujourd’hui est le crime commis contre les enfants à naître ». De nombreux passants se sont arrêtés pour y jeter un œil, plusieurs pour le lire plus longuement. En septembre, une dame s’était ainsi même jointe à notre prière.
Témoignage d’un couple de Paris :
En passant devant un rosaire à Port-Royal à Paris, la femme a pris un tract de SOS Tout-petits sur la « mentalité contraceptive ». Ce tract a fait réfléchir le couple, qui a fini par arrêter la contraception, souhaite aujourd’hui avoir des enfants et s’est activement engagé dans l’association.
Réponse à l’objection courante : « Vous faites comme les musulmans, avec leurs prières de rue » :
Comme toute manifestation publique, les rosaires pour la vie sont déclarés à la préfecture et donc tout à fait légaux. Ils ne bloquent pas la circulation et ne troublent pas l’ordre public. Au contraire, les prières de rue musulmanes créent en général délibérément le désordre, afin d’obtenir des subsides pour des salles de prière supplémentaires.
En outre et surtout, c’est la finalité des deux démarches qui permet de les juger : alors que les imams appellent régulièrement au djihad au cours de la prière du vendredi, les rosaires pour la vie visent à prier pour les âmes des victimes de la culture de mort. Les méditations lues aux rosaires pour la vie ne sont pas comparables à des prêches musulmans, pour la simple et bonne raison que les mystères de l’Évangile sont bien différents des sourates coraniques.
Amalgamer des prières catholiques et musulmanes revient en réalité à mettre sur un pied d’égalité la religion du Christ avec les fausses religions. Ce relativisme est dangereux et destructeur, car il tend à nier l’universalité de l’Évangile.
Pitch
“Les religions, au fond, sont des façons pour les hommes et les femmes de chercher des réponses à ces grandes questions simples de l’existence. Il vaut mieux une religion qui vous aide, qui ne vous donne pas des réponses à des questions que vous ne vous posez pas mais qui vous aide à faire en vérité l’expérience de la vie, c’est ça le plus important”… n’est-ce pas là mettre sur un pied d’égalité la religion du Christ avec les fausses religions, pour reprendre votre conclusion ?
Eh bien ce sont juste les mots d’un évêque français :
https://www.leveil.fr/puy-en-velay/religion-spiritualite/2019/02/06/catholiques-et-musulmans-ont-beaucoup-de-choses-en-commun-rencontre-entre-eveques-et-imam-a-la-mosquee_13129039.html