Le Figaro rapporte la solution de Ségolène Royal pour les jeunes en dificultés:
Face à la crise des banlieues, Ségolène Royal a prôné, hier, la création d’un nouveau métier : un adulte référent unique pour encadrer les jeunes en difficulté. Il faut « par exemple que ce soit la même personne qui soit éducateur dans la rue, qui fasse le soutien scolaire, qui soit le médiateur dans la famille, qui soit l’interlocuteur avec la police de proximité », a-t-elle déclaré sur France 2. […] Cet encadrement pourrait intervenir « le plus tôt possible », c’est-à-dire dès la première alerte de comportement, avant que le mineur ne tombe dans la délinquance.
Ségolène Royal veut « aider » les familles à remplir leur rôle mais n’exclut pas, quand elles sont dépassées, de « se substituer à l’autorité défaillante ».
Ségolène Royal n’a pourtant rien inventé. Sa réflexion a été nourrie par le travail d’une association d’Argenteuil, le Valdocco, fondée par un prêtre, membre de l’ordre des salésiens (un ordre éducatif), Jean-Marie Petitclerc.
La réflexion de Ségolène Royal n’est donc pas inintéressante puisqu’elle ne vise pas à court-circuiter les familles mais à les pallier lorsqu’elles ne sont plus capables d’assumer. En dehors du coût d’une telle mesure – qui seul semble inquiéter les socialistes…- cela n’empêche pas de se poser quelques questions: qui décidera qu’un jeune est en difficulté et que sa famille n’est plus capable de s’en charger? Selon quels critères? L’Etat ne risque-t-il pas encore une fois de se substituer aux parents dans leur responsabilité éducative? Comment séléctionner ces référents pour qu’ils soient réellement des éducateurs et non des grands frères des cités…
Add: A l’occasion de ce post, un lecteur me fait suivre une conférence du Père Petitclerc. A lire.
en passant
le référent unique… à ajouter à l’addition des coûts indirects générés par l’immigration non choisie.