Gilles de Robien n’est pas le seul ministre de l’Education à vouloir enterrer la méthode "globale" d’apprentissage de la lecture. La semaine dernière, son homologue britannique, Ruth Kelly, a fait siennes les conclusions d’un rapport recommandant l’usage exclusif de la méthode syllabique. Elle s’est engagé à mettre en oeuvre cette recommandation pour la rentrée 2006.
Comme en France, les syndicats enseignants sont furieux. Mais Mme Kelly s’appuie sur une spectaculaire expérience menée en Ecosse : 300 enfants, suivant des méthodes de lecture différentes, ont été suivis sur 7 ans de scolarité entre 1998 et 2005. Aujourd’hui, ceux qui ont suivi exclusivement la méthode syllabique sont en avance sur leurs camarades : de plus de trois ans dans la lecture de mots, un an et demi en orthographe et plus de trois mois en compréhension de texte. Les résultats ont d’ailleurs été particulièrement nets pour les garçons.
On imagine le désarroi des parents des élèves qui, pendant les sept ans de l’expérience, ont subi les autres méthodes…