Condamnés à une amende équivalant à 89 € pour avoir fait la "promotion des relations sexuelles non conventionnelles" auprès des enfants, trois militants LGBT avaient fait appel, invoquant la liberté d'expression. D'après le site homosexualiste Yagg, la Cour constitutionnelle russe leur a donné tord, estimant que la loi promulguée en juin 2013 ne contrevenait ni à la Constitution ni aux droits humains. Dans son argumentaire, elle répond point par point à la désinformation des médias français au sujet de cette loi :
"La Cour a cependant jugé que la loi votée par les députés avait été conçue pour «sauver un enfant de l’impact d’une information, qui pourrait le pousser vers des relations sexuelles non conventionnelles, ce qui l’empêchera de pouvoir construire une famille, comme cela est traditionnellement convenu en Russie». Elle a par ailleurs affirmé que la loi ne criminalise pas l’homosexualité en tant que telle, et qu’aucune restriction internationale n’oblige à reconnaître les couples de même sexe.
Toujours d’après la Cour, l’interdiction de parler publiquement des «relations sexuelles non traditionnelles» ne s’apparente pas à une forme de censure. Le juge de la Cour constitutionnelle Nikolay Bondar a déclaré que «les mineurs ne devraient pas être impliqués dans de tels événements, comme des piquets de grèves ou des débats, et que l’information diffusée ne doit pas leur être destinée»: «Les pratiques de certains pays européens, qui sont liées à la déformation des valeurs traditionnelles de la famille et du mariage, ne peuvent être des exemples pour nous, a-t-il ajouté. Chaque pays a la souveraineté de décider comme il l’entend sur ces sujets. C’est naturellement vrai pour la Russie, et nous avons le droit absolu de prendre de telles décisions, en accord avec notre Constitution, et les valeurs morales, éthiques, socio-culturelles de notre société.»
Source. Orthographe LGBT corrigée par mes soins.