Plusieurs centaines de milliers d’Espagnols – un million selon la télévision nationale – ont manifesté à Madrid en présence d’évêques et de dirigeants de l’opposition de droite, contre le projet de réforme de l’éducation, prévoyant notamment de rendre facultatif l’enseignement de la religion catholique. Les associations catholiques de parents d’élèves ayant convoqué cette marche ont exigé le retrait du projet de loi du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero.
Les organisateurs ont avancé en début de soirée une participation de 1,5 million de personnes. Une foule dense arborant autocollants et pancartes pour une "éducation libre" ou hostiles au gouvernement Zapatero s’est pressée sur plusieurs kilomètres dans le centre de la capitale. Beaucoup de personnes âgées, des enfants et quelques religieuses défilaient au sein de ce cortège, commenté en direct par la radio de l’Eglise catholique, la Cadena Cope, à travers des haut-parleurs.
Le chef de l’opposition, le président du Parti populaire (PP) Mariano Rajoy, et la Conférence épiscopale espagnole avaient appelé leur sympathisants à manifester. Plusieurs dignitaires de l’Eglise sont descendus dans la rue : le secrétaire de la Conférence épiscopale, José Antonio Martinez Camino, et six évêques et archevêques.
Le projet de loi contesté, qui doit être débattu bientôt par le Parlement, abroge notamment une réforme de l’ancien gouvernement Aznar qui faisait de l’enseignement de la religion catholique une matière obligatoire comptant pour le passage en classe supérieure ou l’entrée à l’université. Les élèves pourraient ainsi choisir entre la religion catholique et un nouveau cours d’instruction civique, qualifié par le PP de "cours d’idéologie".
Les manifestants reprochaient aussi au gouvernement de vouloir limiter le choix des parents, en gérant lui-même les inscriptions dans les établissements scolaires et en indroduisant des quotas de places réservées aux élèves en difficulté, notamment issus de l’immigration, dans les écoles privées financées par l’Etat.
Les jours de Zapatero l’anticatho sont comptés…
Nemo
Pourquoi un cours de religion catholique devrait-il être obligatoire ? Un jeune et fervent chrétien vivant en Arabie assisterait-il à un cours d’islam sans broncher ? J’en doute. Ca me paraît tout simplement être l’imposition d’une idéologie à des gens qui en sont las, qui ont leurs propres conceptions du monde ou qui ne se sentent pas concernés par la religion. Laisser le choix aux étudiants est la meilleure chose à faire, sinon c’est faire preuve d’intolérance.
MJ
Et on devrait laisser les enfants choisir à leur majorité s’ils veulent être baptisés…
Un cours de religion ne les forcera pas à croire. Mais ils seront mieux à même de choisir ensuite…
JP
Commentaire à destination de MJ:
Et on devrait aussi attendre leur majorité avant d’imposer aux enfants une éducation scolaire obligatoire, et ne surtout pas leur apprendre leur langue maternelle au cas où ils en préféreraient une autre plus tard, ne pas les nourrir avec des aliments choisis par les parents, c’est une intolérable oppression, ne pas leur imposer des contraintes quelconques en quelque matière que ce soit, morale, santé, culture etc…Bref , en faire des monstres muets, illétrés, sous prétexte de liberté.
Michel Janva
@ JP
Mon précédent commentaire relevait de l’ironie, évidemment.
Je pense que le votre l’est également.