Nous poursuivons la série alphabétique d’extraits du livre de notre ami Bernard Prady: Islam et Islamisation dans une France macronisée:
Le 1er février, M. Darmanin, ministre de l’Intérieur, ouvrait à l’Assemblée nationale le débat sur le projet de loi confortant le respect des principes de la République . Et il pérorait: « Notre pays est malade. Il est malade d’un séparatisme dont le premier, le séparatisme islamiste, gangrène l’unité nationale. Après s’être attaqué au terrorisme, le Président de la République a souhaité diriger l’action de l’État et des pouvoirs publics contre ce qui en est le terreau. Quand on est malade, il faut savoir nommer sa maladie, identifier ses caractéristiques et étudier ses variants… » Une exigence de clairvoyance et de vérité en quelque sorte. Parfait. Il faut reconnaître que notre état d’esprit était pourtant légèrement dubitatif. Nous nous rappelions son fameux : « Au regard de l’histoire, s’il y a une religion qui a moins de difficulté à travailler avec la République, c’est l’islam… un dialogue plus facile, une discussion plus spontanée qu’avec les autres cultes » énoncé devant d’éminentes personnalités musulmanes à la Grande mosquée de Paris le 18 septembre 2020. Et voilà M. Darmanin qui twitte trois jours après son superbe exorde du 1er février: « L’islamisme que nous combattons n’a ni frontière, ni identité, ni religion. »
(Extrait de “Islam et islamisme : Darmanin pérore et Moussa ment” – Le 12 février 2021)