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S.O.S. Calvaires, un dynamisme qui ne faiblit pas : plus de trois milles calvaires restaurés

S.O.S. Calvaires, un dynamisme qui ne faiblit pas : plus de trois milles calvaires restaurés

Du père Danziec dans Valeurs Actuelles :

Profondément renouvelée en 2019, l’association S.O.S . Calvaires se propose de fédérer les bonnes volontés pour sauvegarder, restaurer et entretenir les calvaires de France et d’ailleurs, qui composent notre patrimoine occidental.

Ils viennent de Savoie ou de Saint-Malo, de la baie de Somme ou du canal du midi, d’Île-de-France ou de la frontière du Rhin, des Pyrénées comme du Jura. Ils sont nombreux, souvent jeunes et tous pétillants de vie. Surtout, ils sont beaux à voir. De leur visage se dégage une authenticité qui fait ordinairement défaut aujourd’hui. Et pas seulement à un personnel politique en perdition, entre compromis et déconnexion. En Anjou, ce week-end, les cadres bénévoles de S.O.S. Calvaires, responsables de région, chefs d’antenne, entourés des permanents de l’association, se réunissaient pour leur rentrée, non loin du cœur nucléaire de leur raison d’être : l’atelier de fabrication de croix en vue des innombrables projets que S.O.S. Calvaires accompagne. J’ai eu la chance d’être parmi eux durant ces deux jours et je le dis : ils sont formidables.

Une aventure typiquement française et chrétienne

Mais d’où vient cette aventure humaine et spirituelle hors du commun ? Une aventure, disons-le, à la fois si française – pleine de panache et complètement inutile d’un point de vue terrestre, et si catholique – pleine de bon zèle et à proprement parler verticale d’un point de vue chrétien. En 1987, un angevin fonde l’association des Amis des chapelles et calvaires de la région du Lion-d’Angers, dont le champ d’activité se cantonne à un périmètre local de 20 km. Mais l’exercice du bien n’ayant pas de frontières et la charité se désolant toujours de ne pouvoir faire davantage, au milieu des années 2010, un concours de circonstances permet à l’intuition originelle de prendre un cap plus large. Nouveau nom, nouvelle équipe, nouvelles ambitions : l’association devient S.O.S. Calvaires et se lance le défi de restaurer un calvaire par mois.

Depuis 2019, l’objectif est pulvérisé. Ce sont finalement plus de trois milles calvaires qui ont été restaurés et plusieurs centaines installés. Non seulement en France, mais aussi à Lisbonne, en Irlande et jusqu’en Arménie ! Fort de ses 4000 bénévoles et de ses 8 salariés, de son hangar de 530m2, de son équipe nationale et de ses sept chefs de régions, l’association étonne par son insolente réussite. Chaque année, 70 croix monumentales, toutes neuves, sortent de leur atelier. Dans le Poitou, en 2022, c’est une croix colossale de 12 mètres qui a été installée à Persac, devant plus de 800 personnes réunies pour l’occasion. En 2023, la restauration de la croix du millénaire au Mont-Saint-Michel offrira à S.O.S. Calvaires un chantier au charme inouï et d’une visibilité prodigieuse. Une aventure humaine et spirituelle qui, du reste, résume bien l’esprit des membres de l’association : se placer dans une filiation, rendre grâce pour l’héritage reçue et contribuer à donner tout son sens à ce dernier. Sans doute, la mission de constituer le mobilier liturgique pour la messe célébrée par le pape François en Corse en 2024 récompensera d’une jolie manière une équipe dévouée, oublieuse de soi, soucieuse du patrimoine chrétien et consciente de servir une cause qui dépasse tous et chacun.

Bénévoles de toutes conditions et défense des racines chrétiennes

Lors de ce week-end de rentrée, m’a été donné le grand bonheur de voir une jeunesse de France qui se dresse non pas pour prolonger son existence plus loin, mais pour l’emmener plus haut. Ateliers en petit groupe, témoignages, présentation des nouvelles antennes, formation aux aspects juridiques se conjuguaient heureusement avec repas festifs, apéritifs joyeux et soirées chants au coin du feu, des rencontres, des poignées de main, des sourires, des échanges, des chaleureux éclats de voix, des confidences dans l’obscurité d’une nuit naissante, des confessions au petit matin.

Le réconfort pour beaucoup de ces bénévoles de découvrir qu’ils ne sont pas seuls et que d’autres avec eux, dans d’autres coins de France, partagent les mêmes tourments et les mêmes aspirations. Le tourment d’un pays qui se défait et l’aspiration d’empêcher qu’il ne se défasse davantage. S.O.S. Calvaires, sans que personne n’ait vue venir cette initiative, aura suscité un engouement considérable. Mais les étincelles d’espérance ne s’illuminent-elles pas d’autant plus au milieu des ténèbres les plus épaisses ?

Ces croix nouvelles et ces calvaires lustrés, permettent, quoi qu’en pensent les grincheux, d’élargir le champ de la lumière. Dans une France mal-à-l’aise avec son histoire et son identité chrétienne, qui ne brille résolument pas pour sa promotion du patrimoine religieux et du message évangélique qu’il porte, ces raies de lumière font un bien fou. Fou, comme le projet de S.O.S. Calvaires sur lequel peu aurait parié le succès.

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