Tribune de Sabine Faivre sur Boulevard Voltaire :
"Les récents débats autour de la législation sur l’IVG en Pologne ont remis la question de l’avortement au cœur des débats publics également en France, où le sujet est aussi extrêmement sensible, et où les tenants des prétendus « droits de la femme » mènent une guerre sans merci aux défenseurs de la vie.
Pour preuve, les dispositifs successifs du gouvernement sur le délit d’entrave à l’avortement : délit qui ne cesse de s’étendre, de l’information aux propositions d’aide, jusqu’à la liberté de conscience. Ainsi, récemment, de la privation d’objection de conscience des pharmaciens sur les produits abortifs. Ainsi, également, de l’annonce d’un délit d’entrave numérique fin septembre, prévoyant de punir de deux ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende des sites dits « mensongers », qui « culpabiliseraient » les femmes souhaitant recourir à l’avortement.
Depuis quelques années, les tenants du tout-avortement ont étendu les mailles de leur arsenal répressif autour des associations qui informent objectivement les femmes sur les enjeux et conséquences de cet acte. En réalité, à travers cet arsenal pénal affleure une peur panique : celle de voir révélée au grand jour la face obscure de l’IVG, du système qui y conduit, de l’idéologie qui la nourrit. Ainsi, on a pu entendre dans un grand média une journaliste affirmer qu’« il n’y a pas de vie » in utero, ce qui est la plus grosse aberration entendue depuis des dizaines d’années. Mais cela donne une idée de l’état de désinformation et d’ignorance dans lequel se trouvent certains de nos concitoyens. Cette manipulation s’exerce aujourd’hui à tous les niveaux de la vie politique et cherche à se maintenir malgré les assauts du réel.
Heureusement, l’édifice se fissure de toutes parts, et certains n’hésitent plus, comme le professeur Nisand, à affirmer que l’avortement est bien « l’interruption d’une vie humaine », que cette vie « commence dès la fécondation ». Cette vérité, que de nombreux idéologues aimeraient voir mise sous le boisseau, est pourtant exprimée comme un fait, une évidence, par ceux mêmes qui pratiquent l’avortement : cela conduisant à une forme de schizophrénie dont on se demande comment, humainement, moralement, il est possible de sortir, tellement ce discours signe une impasse de la pensée, d’écartèlement de la conscience.
Néanmoins, cela est révélateur du malaise de plus en plus prégnant exprimé par ces professionnels de santé face à la réalité objective du système IVG aujourd’hui en France, pratique devenue quasiment un dogme intouchable. Pourtant, cette pratique n’est pas sans effets, directs ou collatéraux. Nombreux sont ceux parmi les politiques, de droite comme de gauche, qui considèrent que ce débat est clos. Ce sujet figurerait parmi ceux sur lesquels il serait aujourd’hui interdit de penser.
L’évolution de la médecine prénatale aide à une prise de conscience renouvelée des enjeux du vivant. La science met au jour d’année en année l’imposture des partisans du slogan « mon corps, mon droit » : de nombreux spécialistes montrent, en effet, l’individualité du fœtus, le fait que celui-ci n’est pas une excroissance de sa mère mais un être humain unique, doté de facultés de communication et de sensibilité. Il éprouve du plaisir et il souffre. Ces mêmes spécialistes expliquent que le temps de la gestation est un moment crucial pour le développement futur de l’enfant, celui-ci ayant des conséquences durables sur sa construction psychologique et affective, ainsi que dans son rapport à l’environnement.
Le temps est fini où l’on croyait que l’enfant en gestation n’était rien, et que parce que ses neurones n’étaient pas développés, il ne pouvait rien ressentir. La science bat en brèche ces allégations. De ce fait, les avancées de la médecine prénatale devraient nous obliger à repenser le statut de l’embryon, du fœtus.
Il faut espérer que des politiques courageux prendront un jour ce problème à bras-le-corps. Car de cette remise à plat découleront l’avenir de notre société, nos valeurs et notre socle de civilisation."
grami
La première marche à monter est de faire savoir que le foetus est un bébé unique en préparation. J’aimerais que la hiérarchie puisse penser que s’ils veulent des prêtres, il leur faut parler aux futures mères qui les leur prépareront.
Depuis 1975 et la loi Weil, leurs préoccupations ne semblent pas celle-ci. Est-ce parce qu’ils n’ont ni femme ni fille concernées ? On se sent seule quand le toubib vous demande si vous gardez l’enfant! C’est pour lui plus pressé de le savoir avant les 12 semaines que : de vous souhaiter : d’avoir l’an prochain dans les bras un beau bébé ! Comme ils le disaient autrefois…
C.B.
Merci P.C. pour ce billet.
Face à Sabine Faivre (enseignante et psychologue du développement), qui apporte des informations pertinentes, et à la journaliste d’un grand média, qui est dans un effarant déni de la réalité et une ignorance crasse de faits normalement connus de tout élève de collège (le patrimoine génétique du “contenu du sac utérin” n’est pas le même que le patrimoine génétique du “conteneur”, donc ne peut certainement pas en être une simple excroissance), il importe de faire connaître les propos qui ont été tenus et filmés le 23 septembre lors d’un colloque à l’Assemblée Nationale par Israël Nisand gynécologue obstétricien aux hôpitaux universitaires de Strasbourg et Professeur des Universités (de plus ancien directeur de l’école des sages-femmes du centre hospitalier intercommunal de Poissy), autrement dit un expert sur la question (de plus, chevalier de la Légion d’Honneur en 2000, promu officier en 2015, il a “pignon sur rue”):
“dès la première cellule, c’est un être humain, c’est pas un castor… c’est un être humain mais il n’a pas tous les droits de la personne. Sa mère a le droit de par la loi, d’interrompre la grossesse jusqu’à 14 semaines après elle a plus le droit. Et d’ailleurs s’il est malformé gravement les médecins ont le droit d’interrompre sa vie. Une fois qu’il est né, ils n’ont plus le droit. C’est comme ça. L’acquisition des droits de la personne, elle est fixée par la loi de la France et interrompre une grossesse c’est interrompre une vie humaine mais à un moment ou le droit autorise à l’interrompre et on ne plus le faire une fois que l’enfant est né parce qu’il est vu et nommé et qu’a à ce moment là c’est un infanticide.
Le fœticide est permis par la loi de la France et pas l’infanticide.”
(source http://lessurvivants.com/professeur-israel-nisan-interrompre-grossesse-cest-interrompre-vie-humaine/?utm_source=Facebook&utm_medium=cpc&utm_campaign=videodocteurivg où l’on peut voir la vidéo)
C.B.
Deux suggestions à partir du commentaire de “grami | 17 oct 2016 09:43:08”
1) essayer de penser à ne pas confondre WEIL (Simone, philosophe) et VEIL (Simone aussi, femme politique).
2) à la question “quand le toubib vous demande si vous gardez l’enfant”, il faudrait que toutes les jeunes futures mères aient la réponse du tac au tac: “Ah bon? C’est un enfant? pas un amas de cellules qui m’appartiennent? Ben si c’est un enfant, vous ne me proposez quand-même pas de le mettre à la poubelle?”
GJV
LA première marche à monter, dans l’abolition de cette ignoble transgression est : Arrêt immédiat de la prise en charge et de tout frais liés ( ” médicaux ” ou autres) à ces actes.
Tout le reste est bien joli, mais reste sans aucun effet sans une attaque frontale de cet incontournable. Les positions de juppé ne laissent aucun doute sur sa politique future, qui sera pire que celle des socialos. Mis à part une pseudo et improbable réelle motivation, sur la GPA. Nous connaissons que trop bien ces personnages.
Christian
pour anecdote,
récemment ma sœur a eu une échographie de contrôle et on a découvert1truc incroyable
quand l’échographie est suivie d’un avortement, elle est remboursée par
la sécurité sociale…
sinon, é ben,
c’est non…
autrement dit, la collectivité supporte le
coût d’un acte qui, reproduit massivement,
mène à sa disparation
mais non d’un acte, devant aider à
sa croissance naturelle biologique.
on s’enfonce.
Semper Fidelis
Et voilà, Christian a bien montré la monstruosité de notre système français…
La gauche agit toujours dans le sens de son idéologie, sans se poser de questions, et en méprisant ouvertement ceux qui ne pensent pas comme elle ! Le jour où la “droite” aura compris cela, elle aura fait un grand pas en avant…
Et pour commencer, qui aura le courage de qualifier l’avortement non plus comme un droit, mais, compte tenu de la gravité de l’acte (et ses funestes conséquences pour l’avenir de la France), comme une “autorisation exceptionnelle” ?
Gisèle
Ce qui est bizarre, c’est le discours à contre courant de l’émission ” les maternelles ” sur la cinq …
J’ai entendu ce matin que les mamans devaient parler à leur enfant même à deux mois de grossesse …
Tiens ? je croyais que ce n’étais qu’un amas de cellules !
lève-toi
Ceux qui pensent le contraire, que font-il alors, qu’ils aient le courage ou la dignité de diparaitre du paysage médiatique comme des foetus attardés.