D’Aurelio Porfiri, éditeur et écrivain catholique italien, pour le Salon beige:
Il y a quelques jours, la nouvelle est venue d’Inde: des hommes ont été arrêtés pour avoir effectué un sacrifice humain quatre ans plus tôt, décapitant une femme de 64 ans pour apaiser les divinités. Évidemment, tout cela nous fait horreur aujourd’hui, où ces pratiques semblent reléguées à un passé dans lequel, à juste titre, nous n’entendons pas revenir. Dans le premier chapitre du livre du prophète Isaïe, Dieu dit : « Est-ce que je me soucie de vos innombrables sacrifices ? (…) Je me contente des holocaustes des béliers et de la graisse des bœufs ; le sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je n’aime pas. Quand vous venez vous présenter à moi, qui vous demande de venir fouler mes parvis ? Arrêtez de faire des offres inutiles, l’encens m’est une abomination ; nouvelles lunes, sabbats, assemblées sacrées, je ne puis supporter le crime et la solennité. Vos nouvelles lunes et vos fêtes que je déteste, elles me sont à charge ; J’en ai marre de les supporter. Quand tu tends les mains, je détourne les yeux de toi. Même si vous multipliez les prières, je n’écoute pas. Vos mains ruissellent de sang. Lavez-vous, purifiez-vous, éloignez de mes yeux le mal de vos actions. Cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien, recherchez la justice, aidez l’opprimé, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. Allez, viens et discutons (…) Même si tes péchés étaient comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme neige. S’ils étaient rouges comme la pourpre, ils deviendront comme de la laine.»
Il est intéressant de noter qu’Isaïe introduit ces paroles du Seigneur en remettant en cause les peuples de Sodome et Gomorrhe, c’est-à-dire le symbole même de la corruption. Ce n’est pas une invective contre les sacrifices, mais une invective contre l’hypocrisie dans la prière. Par conséquent, si nous horrifions à juste titre devant les sacrifices humains, nous devons au contraire toujours nous rappeler que notre foi est basée sur le sacrifice du Christ, qui a souffert, est mort et est ressuscité pour nous.
Le sacrifice signifie faire un geste sacré, sacraliser quelque chose pour l’offrir à Dieu.Dans son message pour le Carême de 2012, l’évêque de Padoue, Mgr. Antonio Mattiazzo a observé : “Le mot sacrifice signifie littéralement “sacrum facere”, rendre sacré quelque chose ou quelqu’un en l’offrant à la divinité. Il convient de noter que l’idée et la pratique du sacrifice se rencontrent dans diverses religions, dans l’hindouisme, le bouddhisme zen, l’islam et les religions dites naturelles, bien qu’avec des accentuations et des nuances différentes. On peut dire que le sacrifice fait partie de l’histoire de l’humanité, à commencer par Caïn et Abel (cf. Gn 4,3-4), à tel point que, selon certains savants, les sociétés sont fondées sur le sacrifice. Il convient également de noter que les rites sacrificiels avaient un caractère institutionnel-public. Les chrétiens qui refusaient de sacrifier aux dieux étaient condamnés à mort dans l’Empire romain. Le sacrifice est généralement compris comme “l’immolation d’une victime”, et cela a à voir avec la vie et la mort. Le but du sacrifice est, essentiellement, la communication avec le Sacré, avec la Divinité pour l’adorer et obtenir ses bienfaits”. Il est important de réfléchir au fait que le sacrifice, dans ses diverses expressions, se retrouve dans les principales religions. Comme nous l’avons vu, dans certains cas, des êtres humains (pensez aux cultures précolombiennes) ou des animaux (pensez aux Juifs) sont sacrifiés. Dans le christianisme, le sacrifice devient choquant : Christus factus est obediens usque ad mortem, mortem autem crucis. Le Fils de Dieu lui-même accepte de mourir pour racheter l’humanité du péché. Par ce geste il montre l’inconséquence des autres sacrifices face à cet acte suprême que seul un amour infini peut expliquer.
Le sinologue Umberto Bresciani, dans son beau dictionnaire confucéen Dimenticare, ricordare, capire, nous aide à comprendre comment la religion traditionnelle chinoise utilise le terme sacrifice : « Dans la religion traditionnelle chinoise, le sacrifice est prévu pour le Ciel, les ancêtres et les autres divinités/esprits. Le sens du rite sacrificiel ne réside pas dans la supplication ou dans le devoir de propitiation envers la divinité, mais plutôt dans le souvenir de son devoir de gratitude et de respect envers celui à qui l’on sacrifie, que ce soit un ancêtre, ou un sage ou bienfaiteur de l’humanité, ou du Ciel.” Le sacrifice est 祭(Jì). La racine de ce caractère est un autre caractère qui signifie “esprit”, dans le sens de quelque chose qui s’est manifesté. Eh bien, nous pouvons appliquer tout cela au sacrifice du Christ qui est pour nous la manifestation de l’amour de Dieu et il est donc faux, comme l’a enseigné le grand théologien passioniste Père Enrico Zoffoli (1915-1996), de mettre l’accent sur la résurrection du Christ sans passer par par sa passion et sa mort, car celles-ci expliquent la première. Divo Barsotti, dans sa méditation de 1956 recueillie dans le livre Il ritorno dell’anima a Dio observait : « Ce plan divin est énoncé avec la vocation d’Abraham, avec l’élection d’Israël : on voit déjà comment dans la vocation d’Abraham et dans la élection d’Israël la vertu d’obéissance est première ; mais le plan divin s’accomplit en Christ. Or, l’aspect mystique de l’obéissance religieuse n’implique pas tant l’adhésion à une volonté abstraite de Dieu, une loi que Dieu a promulguée, que l’adhésion au Christ. Le dessein divin ne s’accomplit pas en fuyant le pays d’Égypte, en entrant dans le pays de Canaan, dans le sacrifice d’Isaac, mais s’accomplit en Christ ». Ce plan s’accomplit donc dans le sacrifice de Christ.
C’est pourquoi il est si important de se rappeler que la messe est le sacrifice du Christ, dans la messe le prêtre, dans l’épiclèse consécratoire, peut dire : « Quam oblatiónem tu, Deus, in ómnibus, quæsumus bene † díctam, ad † scríptam, ra † tam, rationábilem, acceptabilémque fácere dignéris ut nobis Cor † pus et San † guis fiat dilectíssimi Fílii tui Dómini nostri Iesu Christi ». Le sacrifice n’est pas quelque chose dont nous devons nous passer, car nous ne pouvons pas nous en passer, le geste suprême d’amour que le Christ mort et ressuscité a accompli en rémission de nos péchés repose sur lui.
zongadar
Malheureusement, ces pratiques ne sont pas reléguées au passé : https://odysee.com/@GwenogTan:2/Dans-le-terrier-du-Lapin-Blanc:1 (le point fort est à la 57°minutes). La pédophilie et l’avortement sont aussi des sacrifices, c’est de plus en plus clair.
Quand à la signification de la messe, vous avez un autre petit aperçu dans la lettre d’Orémus-Paix liturgique du 11/04/2023.
lefleuriste
On commence à toucher le cœur du sujet là.
Le Christ s’est offert en sacrifice pour abolir les sacrifices d’autrui. Les païens et les satanistes font des sacrifices aux démons et au Diable. Que ce soit des sacrifices de poulets au sacrifices d’enfants en passant par des égorgements rituels de moutons, rien de tout cela ne plaît à Dieu (relire la première épître aux corinthiens 10.14/22).
Les pyramides sont des hauts lieux sacrificiels pagano-sataniques mais les français ne trouvent rien à redire à celle du Louvre. Officiellement le Louvre n’est qu’un inoffensif musée. Le jour peut-être, mais la nuit, qui sait ?!
En ce moment sur internet, les voyantes et cartomanciennes en tout genre sont assez actives sur ce sujet hautement sensible, en revanche les curés et autres évêques français très peu. C’est un silence ecclésial pour le moins gênant je trouve ; pourtant il faudra bien qu’ils en parlent un jours ou l’autre : https://profidecatholica.com/2023/05/11/le-diable-se-cache-dans-les-details-dans-tous-les-details-videos/
Bonus du siècle :
(Bergoglio s’y est rendu trois jours en septembre 2022) https://yogaesoteric.net/fr/astana-au-kazakhstan-capitale-du-nouvel-ordre-mondial/