Entretien avec le fr. Philippe-Marie Margelidon, o.p., Directeur de la Revue thomiste et Président de l’association pour les centenaires Saint Thomas d’Aquin (ACTA), à propos du triple jubilé de saint Thomas d’Aquin :
Nous sommes entrés dans le grand Jubilé de saint Thomas d’Aquin, de quoi s’agit-il exactement?
D’abord de célébrer la sainteté de Thomas d’Aquin, comme sainteté de l’intelligence au service de la foi, et son résultat doctrinal dans ses oeuvres, comme l’a dit le pape Jean XIII en 1323. Saint Thomas est saint par ses moeurs, sa vie et sa doctrine. Il a donné naissance à une tradition intellectuelle chrétienne qui ne s’est jamais démentie. Saint Thomas est depuis 1923 (Pie XI) Doctor commmunis Ecclesiae, il est le seul docteur en lequel toute l’Église se reconnaît au point d’en faire un guide et un maître (cf. Paul VI, Lumen Ecclesiae)
En quoi ce saint du Moyen Age peut il éclairer encore notre siècle ?
Il l’éclaire comme il a éclairé tous les siècles précédents avec la hauteur et la profondeur de se ses vues. il n’est pas seulement une source vive d’inspiration, il donne aujourd’hui à ses disciples de comprendre les mystères de la foi, de les revoir avec piété et profondeur, d’en manifester la vérité, la cohérence et la pertinence.
Pourquoi réaliser un nouveau reliquaire pour son crâne?
Parce qu’il n’en avait plus depuis 1974, qu’il était impossible de le vénérer et de le prier comme on peut le faire lorsque l’on fait “l’ostension” de ses reliques. Le corps des saints est un corps saint, que l’Esprit de vie a sanctifié, promis à la résurrection bienheureuse, que l’on peut voir et toucher, que l’on peut prier dans l’espérance de sa glorification corporelle dans la communion des saints qu’est l’Église.