Le samedi 29 novembre, le Centre Charlier et Chrétienté-Solidarité organiseront, rue des Renaudes, un colloque de réflexion pour une science chrétienne avec des intervenants de premier plan.
Nous avons posé quelques questions sur ce projet à Anne Figueras, Vice-présidente du Centre Henri et André Charlier :
Pourquoi un colloque sur la science ?
Il est évident que le transhumanisme, l’intelligence artificielle, plus généralement l’homme face au progrès technique, sont des débats qui passionnent, que ce soit au niveau parlementaire ou pour une réflexion plus personnelle. Ce sont vraiment des sujets sur lesquels tout le monde éprouve le besoin de se former, qu’ils nous ramènent finalement à une question fondamentale : qu’est-ce que l’homme ?
C’est donc vraiment un sujet universel ?
La science dans sa dimension anthropologique et philosophique pose vraiment les bases de la conception de l’homme et de l’organisation sociale. De là découlent les législations, les combats militants et même nos comportements individuels pour agir moralement face à tout cela. Il est donc intéressant d’étudier les problèmes de notre monde post-moderne par le biais de notre rapport à la Vérité et à la connaissance. Joël Hautebert ouvrira le colloque en nous exposant comment depuis la révolution copernicienne les rapports entre philosophie et science ont évolué et impacté également la politique.
Comment en est-on arrivé là ?
La place de la science dans notre société est le fruit d’une longue évolution historique qu’il est fondamental de connaître et de comprendre. Parmi d’autres, le grand écrivain visionnaire Bernanos le constatait déjà dans La France contre les robots où il écrivait :
« Nous n’assistons pas à la fin naturelle d’une grande civilisation humaine, mais à la naissance d’une civilisation inhumaine, qui ne saurait s’établir que grâce à une vaste, une immense, à une universelle stérilisation des hautes valeurs de la vie. »
A nous catholiques revient évidemment le devoir de faire face à cette civilisation inhumaine, de réfléchir à la manière de s’en émanciper et de rendre sa dimension spirituelle à l’homme. Par exemple Jeanne Smits nous fera étudier le grand combat de Chesterton contre la mentalité eugéniste prégnante qui a fait suite au Darwinisme.
Y aura-t-il une place pour la médecine dans ce colloque ?
Oui évidemment, parce qu’une grande partie de ces questionnements sont induits par nos propres expériences avec la médecine. D’un côté, est-il encore possible d’être un médecin catholique, un chercheur catholique ? De l’autre, il y a bien sûr une méfiance pour le corps médical, conséquence d’une pratique souvent inhumaine et matérialiste, sans même parler des dérives sanitaires appliquées pendant la crise du covid. Tout le monde est touché et c’est aussi à ce genre de problématique que ce colloque tentera de répondre: Aude Dugast nous présentera la figure du professeur Lejeune, ce grand scientifique qui est resté fidèle envers et contre tous à sa vocation de médecin. Joseph Le Bosquet de son expérience en tant qu’enseignant chercheur en biologie. Le Père Thibaut apportera un éclairage sur les médecines dites “alternatives” et nous proposera quelques outils de discernements quant à y recourir en tant que chrétiens.
Un dernier argument pour nous convaincre d’assister à ce colloque ?
En plus d’interventions de grande qualité, vous aurez l’occasion de poser directement des questions aux conférenciers, de vous faire dédicacer des livres, de mieux connaître le Centre Charlier et ses activités, et de profiter d’une ambiance très conviviale. André Charlier lui-même pourrait nous convaincre : « La règle la plus importante de la vie spirituelle est qu’il faut sans cesse rafraîchir le regard que nous devons porter sur les choses essentielles. »
Pour venir au colloque, inscription obligatoire avec ce lien : https://my.weezevent.com/centre-charlier-colloque-science-et-conscience
Pour plus d’informations : https://chretientesolidarite.fr/colloque/
Ou renseignements à l’adresse courriel : [email protected]
