Partager cet article

Pays : Liban

Samir Geagea entre Hezbollah et Israël

Interrogé sur la chaîne Al Arabiya, le 19 juillet dernier, Samir Geagea estime que "vu les positions arabes et les positions internationales, vu l’équilibre des forces, si nous continuons dans la logique actuelle, la situation va empirer".

Hakim4 "En ce qui concerne l’agression contre le Liban, il est tout à fait naturel que nous ne puissions pas plaisanter avec cela. Quelle que soit l’agression, quel que soit le côté d’où elle vient ou quelle qu’en soit la cause, peu importe comment elle a débuté, il est de notre devoir de tous nous rassembler afin de la repousser. C’est un fait acquis".

Mais s’il y a unanimité contre l’agression, il demeure, à la base, un conflit avec le Hezbollah :

Hakim1 "Depuis 7 ou 8 mois, au niveau politique, et 2 ou 3 mois sous le regard des médias, nous sommes assis autour de la table de négociation. Nous craignions l’éclatement de tels évènements et le disions alors à haute voix […]. Cela ne peut rien donner avant qu’il n’y ait ce qu’on appelle en français "un interlocuteur." De l’étranger on vient visiter le gouvernement mais que peut faire celui-ci ? Rien ! Ce n’est pas lui qui tire et ce n’est donc pas lui qui peut arrêter de faire feu. Ce n’est pas lui qui a capturé les soldats, et ce n’est donc pas lui qui peut décider de leur libération. Il ne peut rien faire. C’est le point crucial, à mon avis, dont doivent discuter les politiques afin de nous mettre d’accord avant tout autre chose. Que nous acceptions l’intervention d’une force multinationale, pour moi ce n’est qu’un pas tactique. Il m’apparaît marginal au regard de la solution globale".

Geagea souhaite que le Hezbollah

"se soumette en tout à la décision gouvernementale, que ce soit concernant les captifs, le cessez-le-feu, la poursuite des combats, l’acceptation ou non des forces multinationales. Tout doit être décidé par le gouvernement".

Sur le Moyen-Orient :

Geagea1 "De façon globale et sans entrer dans les détails, nous savons tous qu’il y a une situation conflictuelle, au Moyen-Orient, entre un axe syro-iranien, d’un côté, et un axe européo-américain, de l’autre. Même si les Européens tiennent un discours plus courtois, en fin de compte, ils ont la même vision des choses que les Américains, surtout en ce qui concerne le Liban. Dans cette confrontation, l’Occident dispose de ses armes et l’axe syro-iranien des siennes. Les armes de l’axe syro-iranien sont le Hamas et le Hezbollah. Il les utilise avant que l’affrontement n’arrive sur son sol. Dès que le prétexte s’est présenté, que ce soit à Gaza ou au Liban, l’Occident a vu une occasion à exploiter pour casser les outils de la Syrie et de l’Iran".

Si le Hezbollah perdait militairement,

"Israël ne pourra rien exiger du Liban. […] Personne au Liban n’est prêt à payer quoi que ce soit à Israël. […]. Si le Hezbollah gagne, chose souhaitable, nous ne serions pas mécontents. Néanmoins, nous ne changerions pas d’avis en ce qui concerne la nécessité de réinstaller l’Etat dans ses prérogatives, ce qui implique qu’il soit parfaitement maître de la décision politique."

Il a affirmé ensuite que "jamais, à aucun moment", les Forces libanaises ne se réarmeraient. Il estime que l’armée libanaise ne doit pas se battre contre Israël ni "protéger" le Hezbollah comme le souhaite le général Aoun.

Michel Janva

Partager cet article

3 commentaires

  1. En lisant Geagea, il apparait clairement que les chrètiens libanais sont pris en otage par le Hezbollah …Ce discours est à l’évidence destiné à ceux-là.

  2. L’attitude des politiques libanais est pour le moins illisible. Mr Geagea souhaite que le Hezbollah (qui prend ses ordres à Téhéran ou à la rigueur Damas) obéisse enfin au gouvernement Libanais. Par ailleurs il ne veut pas que le Forces Libanaises se réarment. Ce sont pourtant les seules (avec les Israéliens) en mesure de faire entendre raison au Hezbollah. Certains, comme le général Aoun soutiennent même le Hezbollah dans sa lutte actuelle. D’autres ouvertement ou de façon secrète soutiennent inconditionnellement Damas qui n’a jamais accepté l’idée même d’un Liban indépendant.
    Le Liban est mûr pour un suicide collectif. Ses jours sont maintenant comptés.

  3. Le docteur GEAGEA est un visionnaire d’exeption.Il vient d,avoir un nouveau sympathisant.Je suis triste pour le Liban ,mon second pays.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services