Le Cardinal Barbarin est interrogé par Lexnews :
"En mars 2008, à Lyon, j’ai eu un dialogue avec Axel Kahn, qui protestait contre la phrase de Dostoïevski : «Si Dieu n’existe pas, tout est permis». «Non, disait-il, car il y a la dignité humaine». Moi, je suis content d’entendre cela. Mais je lui réponds :
«Je ne suis pas sûr que vous arriviez à bâtir une morale forte sans la foi. Un exemple : vous dites qu’aujourd’hui l’avortement est un fait de société, qu’il faut le reconnaître comme un droit. En revanche, vous trouvez monstrueux qu’on puisse condamner un bébé parce que c’est une fille et qu’on voulait un garçon, ou l’inverse. Mais comment empêcher cette monstruosité alors qu’on peut connaître très tôt le sexe de l’enfant et que ce que vous appelez « l’avortement de convenance » est autorisé jusqu’au troisième mois ? Vous voyez bien que, tout seuls, vous n’y arrivez pas !».
L’Eglise, elle, dit depuis deux mille ans et elle le dira encore dans deux mille ans qu’il ne faut pas tuer l’enfant dans le sein de sa mère, que cette vie doit être respectée, qu’elle est tout aussi précieuse que la nôtre. La parole de l’Eglise est clairement décalée et parfois en opposition avec la société actuelle, mais elle est un précieux rempart contre ce genre d’agissements"
senex
“Sans Moi,vous ne pouvez RIEN faire”
(Saint Jean XV-V)
jourj41
Si monsieur Kahn peut parler de dignité humaine, c’est parce qu’inconsciemment il est encore marqué par 2000 de christiannisme. La notion de dignité humaine n’existe pas dans d’autres civilisations. Au temps des hébreux déjà, le décalogue avait été une prodigieuse révolution eus égards à ce qui se pratiquait alors au sein des sociétés païennes.
Notre société vit encore, mais pour combien de temps, sur ces acquis d’un christiannisme qui a permis l’émergence d’une civilisation unique parce que mettant la notion de Personne au centre de son développement.
SD
Sans Dieu, il peut y avoir une morale, y compris une morale forte, pour garantir l’harmonie dans une société. Les anciens grecs, les romains de l’antiquité, avaient une morale. Mais celle-ci a toujours un lien avec les rapports de forces : des pans entiers de l’humanité n’étaient pas protégés par cette morale : les esclaves, les enfants nouveau-nés… considérés comme n’étant pas humain par un jugement pratique et arbitraire au service du plus fort.
Barbarin est comme le journal Marianne, capable du pire comme du meilleur.
Tonio
Mouais,
il existe tout de même une loi naturelle, qui n’est pas la loi du plus fort. Et je n’ai pas besoin de la foi pour défendre la vie de l’enfant à naître et combattre l’avortement : la loi naturelle suffit.
Évidemment il faut pour cela une intelligence et une conscience droites et formées.
Et quand on en est là on est pas loin de découvrir l’existence de Dieu, et d’y mettre sa foi.
Archimède
Merci.