De Vincent Trémolet de Villers :
"La vérité est que le chef de l'Etat est le représentant ultime d'une génération politique fascinée par Mitterrand et qui, sans avoir ni sa finesse, ni sa culture, a confondu le cynisme et le talent, désappris tout ce qui ressemblait à de la loyauté, du courage, de la profondeur et en est réduite aux déclarations d'estrades, au serment de canton, aux complots d'arrière-boutiques. Un machiavélisme middle-class. Tout cela n'est pas nouveau, mais sans invoquer les grandes vertus, il est juste de rappeler que cette génération n'a cessé, elle, de la faire, la morale. Qu'elle a dit le bien et le mal. Sans nuance et sans précaution, elle est la reine de l'invective, de l'anathème, de la condamnation. De Théâtre du Rond-Point en concerts solidaires, elle a passé trente ans la main sur le cœur. Était-il sec? Les sans-dents, les sans-influence, les sans-combines, les sans-carrières connaissent désormais la réponse."