Les faits se sont déroulés le 4 avril, en pleine campagne présidentielle. Sarah Halimi, Française de confession juive, âgée de 65 ans, mère de trois enfants et retraitée, a été torturée à son domicile aux cris d'“Allah akbar” puis défenestrée.
Selon les 17 signataires d'une tribune publiée dans Le Figaro jeudi 1er juin, le suspect de cet assassinat, Kobili Traoré, un homme de 27 ans d'origine malienne,
“a le profil de beaucoup d'islamistes radicaux violents : un passé de délinquant, un casier judiciaire très lourd avec des condamnations multiples dans des affaires de drogues, plusieurs séjours en prison”.
Dans cette tribune, les signataires, parmi lesquels figurent Alain Finkielkraut, Michel Onfray et Éric Ciotti, veulent dénoncer une “politique de l'autruche” des autorités et des médias qui sont accusés d'avoir fait l'impasse sur le caractère “antisémite” du meurtre de cette juive orthodoxe. Ils souhaitent “que toute la vérité soit dite sur la profondeur des fractures françaises”. Le procureur de Paris, François Molins “considéré qu'il fallait attendre le résultat de l'enquête avant de se prononcer sur la nature du crime”.