E-deo cite l’éditorial de Philippe Cohen dans Marianne :
"Sarkozy et le gouvernement proclament leur femeté, les syndicalistes leur colère. Mais ni les uns ni les autres ne croient à ces sentiments très médiatiques. Et personne ne peut croire à cette grève telle qu’elle nous est jouée sur la scène publique. Baudrillard l’aurait écrit : il n’y a pas de mouvement social, il n’y a pas de gouvernement. Ferme, Sarkozy ? Chacun finira par comprendre que notre Président a toujours été un faux-dur habitué à céder devant toute velléité de mouvement. La réforme des régimes spéciaux ne s’appliquera pas aux cheminots actuels, et le gouvernement est sans doute prêt à céder dans les autres entreprises publiques. La CGT l’a enfin compris qui accepte une négociation au son du canon. […]
Il y a plus grave : chacun sait que les réformes, qui nous sont présentées comme autant de révolutions, ne changeront rien d’essentiel à ce qui doit l’être. La réforme des régimes spéciaux soulagera de 200 millions d’euros l’équilibre des comptes d’un dispositif dont le déséquilibre va atteindre 15 milliards d’euros. La loi Pécresse ne résoudra rien à l’improductivité d’un système qui connaît des taux d’échecs de 30 à 40% dans les deux premières années de fac parce ce que l’on refuse avec obstination toute orientation contraignante pour les étudiants. […]
[I]l n’y a pas de réforme et, sur ces dossiers, Sarkozy se révèle un clone de son maître Chirac."