Hier en Conseil des ministres, Sarkozy a présenté son projet de loi relatif à l’immigration ‘choisie’. Analyse d’Yves Daoudal :
"[N]ul n’en ignore au moins le grand principe : passer de "l’immigration subie" à "l’immigration choisie". A l’Assemblée nationale, ce même jour, Sarkozy a commenté que son texte vise à "transformer profondément" la politique de la France en la matière, "pas dans la continuité mais dans la rupture", à contre-courant de "la pensée unique", celle des experts qui "affirment qu’il faut dissocier immigration et intégration".
(…) Naturellement il n’y a aucune rupture, ni aucune menace sur les tabous de la pensée unique. Comme le rappelle Bruno Gollnisch qui dénonce l’"escroquerie intellectuelle" du texte, "l’immigration prétendument choisie ne se substituera pas à l’immigration actuelle, elle s’y ajoutera, puisque le projet du ministre de l’Intérieur ne prévoit rigoureusement aucune mesure sérieuse pour freiner les entrées illégales d’étrangers sur le territoire national". De même, il ne prévoit aucune mesure sérieuse pour freiner l’immigration légale non "choisie". Celle-ci a essentiellement pour motif le regroupement familial. Or la seule mesure du projet est de faire passer d’un an à 18 mois la condition de séjour régulier de l’immigré qui veut faire venir sa "famille"…
(…) [L]’objectif est d’encourager l’immigration à des fins professionnelles, laquelle représente "à peine 7%" des flux. En réalité le taux est d’à peine 5%. Pour "rééquilibrer", selon le mot de Sarkozy, l’immigration légale, il faut multiplier par dix l’immigration de travail, et encore l’immigration choisie sera alors simplement équivalente à l’immigration subie, ce qui est loin de l’objectif affiché. (…)
D’autre part, cette immigration "choisie" (par le gouvernement), qui sera tout autant que l’autre une immigration subie (par les Français), "n’est que la consécration du pillage des élites formée et des compétences du tiers monde, éminemment préjudiciable au développement de ces pays, et par conséquent facteur aggravant de l’immigration en général", rappelle Bruno Gollnisch (…)."
Ingomer
cette immigration “choisie” (par le gouvernement), qui sera tout autant que l’autre une immigration subie (par les Français), “n’est que la consécration du pillage des élites” et d’une terre volée aux français.
Fab
C’est bien de vouloir passer à l'”immigration choisie”. Mais…bon… que fait-on de l'”immigration subie” depuis une trentaine d’années?
clara
Qui a parlé d’élite?
Que je sache, ce n’est pas d’élites dont nous avons besoin, mais de main d’oeuvre, dans le bâtiment par exemple.
Martes in Deo
Sarko a une belle tête de vainqueur, une tête de champion du monde (cf. “le dîner de c…”)