Tribune de Rémi Pransat pour Le Salon Beige :
"A l'heure où nous apprenons le blanchiment par la justice française de l'abbé Eric Pépino, prêtre du diocèse de Lyon, la gouvernance diocésaine de la primatie des Gaules est à la croisée des chemins. Fermera-t-elle les yeux sur le cas Pépino, en le réintégrant progressivement dans les circuits paroissiaux, ou bien gardera-t-elle les yeux ouverts sur le problème de l'homosexualité qui n'a jamais été aussi proche de la pédophilie (ici l'éphèbophilie), les faits lyonnais le prouvent. Il est regrettable que ce soit à l'occasion du procès d'un prêtre que cette question, soulevée à différentes reprises, revienne sur le devant de la scène. Les liens entre homosexualité et pédophilie sont donc ainsi établis. Ils devraient faire réfléchir les évêques, les supérieurs de séminaires et de congrégations religieuses.
Il est bien évident que la majorité des prêtres mérite toute notre estime quant à leur dévouement et leur zèle désintéressé. Si la critique systématique des prêtres ne porte que des mauvais fruits, la chute des vocations est en lien étroit avec cette pratique mondaine, l'appréciation que l'on peut avoir sur tel ou tel dont les mœurs pourraient interroger devient une nécessité prudentielle.
Le lobby gay est présent et influent dans l'Eglise. De nombreuses et éminentes voies, autorisées s'il en est, ont eu l'occasion d'en signaler l'existence et l'activisme pervers. Le Pape François n'a-t-il pas déjà condamné l'homosexualisme dans l'Eglise ? Pour autant, celui-ci s'infiltre insidieusement dans les différentes strates du navire de Saint Pierre. Ils sont tour à tour progressistes ou conservateurs (sauf pour les mœurs), en polo vert ou en soutane filetée… Il ne s'agit pas d'exagérer leur présence mais d'être réalistes.
Les évêques comprendront-il que la tolérance zéro face au péril homosexualiste dans la hiérarchie ecclésiastique est une nécessité pastorale de premier plan ? Comment un pasteur pourrait-il être un loup en même temps ?
Certes, il faut du courage pour s'attaquer au problème à sa racine, en commençant par l'accompagnement des séminaristes, mais il faut aussi avoir l'audace de poser des actes forts. Si la suspension d'un prêtre coupable d'actes pédophiles est un passage devenu obligé pour enrayer le problème (précisons tout de même que l'immense majorité des prêtres n'est pas concernée par ce sujet), le cas Pépino indique clairement que les évêques doivent prendre position concrètement face à l'homosexualité dans le clergé. Si la pédophilie est comme une profanation, celle d'un enfant, d'un jeune, l'homosexualité est elle aussi une violence terrible, contre nature, faite à l'autre, fut-il consentant. Il n'y a pas de vie qui soit moins respectable qu'une autre. La dignité humaine n'est pas à géométrie variable, d'autant que la relation homosexuelle entâche les deux partenaires.
Au fond, l'âme d'une personne ayant des attraits pour une personne du même sexe que le sien serait-elle indigne d'être accompagnée sur le chemin de la conversion ? Au nom du relativisme, du libéralisme moral, faut-il abandonner aux loups nos frères affectés par cette déviance sans mettre en place un "chemin pénitentiel" qui serait véritablement rénovateur ?
Le pardon du Christ n'est pas un non-lieu. Le pardon du Christ c'est un oui-à-Dieu."