Mais Laurent Joffrin (Libération) prévient que "si l'on enquête sur la vie privée du ministre, il faudra alors fouiller dans celle de tous les autres responsables politiques".
"Veut-on une société de la totale transparence, c'est-à-dire une société de l'inquisition?".
Sur ce sujet oui. Et cela risque d'éclabousser Libération (voir aussi ici) !
Hubert Coudurier dans Le Télégramme :
"un tabou a été brisé dans la politique française où le respect de la vie privée fut longtemps le cache-sexe de la protection des élites et d'une certaine complaisance des journalistes accrédités".
Michel Urvoy dans Ouest-France :
"ministre ou élu, un homme d'État doit être au-dessus de tout soupçon. On ne peut pas exiger des citoyens de consentir des sacrifices, de respecter la loi, d'adopter des comportements civiques et moraux si on sème soi-même ne serait-ce que le doute, si on alimente l'actualité de ses propres dérapages".
Dans La Montagne, Daniel Ruiz va plus loin :
"Si l'on décide de condamner les écrits indéfendables de Frédéric Mitterrand parce qu'il n'y a rien de plus odieux que l'esclavage sexuel, alors il faut aller jusqu'au bout du nettoyage des écuries et éradiquer la banalisation de la pédophilie, de l'inceste, de la prostitution couverts par le silence ordinaire".
Ces gens-là en savent visiblement bien plus qu'ils n'osent en dire.
La République du Centre :
"[en] absolvant Frédéric Mitterrand, Nicolas Sarkozy risque de brouiller son message sécuritaire, et celui de Brice Hortefeux, sur la lutte implacable contre toutes les formes de criminalité ou de perversion et la protection des victimes".
François Martin, dans Le Midi Libre :
"le ton libéral de Mitterrand en matière de moeurs est en totale inadéquation avec le discours sécuritaire du pouvoir".
Et avec Nicolas Sarkozy, qui voulait remettre de la morale en politique.
Marie
Ecrivons à Sarko pour demander la démission,
Monsieur le Président,
Alors que la polémique enfle autour de votre ministre de la culture, il me semble qu’il est temps pour vous d’agir si nous ne voulez pas perdre des plumes dans cette affaire. En effet, vous parliez de remettre de la morale en politique, il me semble que cette affaire démontre qu’il en est largement temps. Les français ne comprendraient pas qu’un ministre de la république qui avoue tranquillement se livrer à la prostitution (et même à l’étranger vous n’ignorez pas qu’elle est condamnée par notre droit), puisse s’en flater en toute impunité. or, en le conservant au gouvernement, ce scandale rejaillit sur vous et le premier ministre. Nous attendons donc sa démission.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma considération respectueuse,
JCM
Le débat ne porte absolument pas sur la vie privée de Monsieur Miterrand, mais sur ses écrit et ses déclarations publiques.
C’est tout de même bien lui qui a mis par écrit ses frasques, et c’est la lecture de ses écrits qui donne la nausées car c’est bien un récit à la première personne avec lequel il ne prend aucune distance.
Il nous a dit hier que cette période de sa vie avait été une souffrance, donc acte, mais il n’a pas voulu reconnaitre que c’était une faute et n’a jamais demandé pardon.
Voila le problème. Des déclarations publiques de cette nature sont incompatibles avec la fonction de ministre.
brutus
Oui!!
un peu de nettoyage!!
Mr le Président,
un petit coup de karcher…?
L. Chéron
Dans l’Athènes antique, le jeune citoyen connaissait l’éphébie, sorte de service militaire, entre 18 et 20 ans, qui lui ouvrait les portes de la citoyenneté. Mais selon certaines sources, Frédéric aurait courtisé, au delà de l’Indus, des éphèbes de 45 ans. Ainsi, plus on va vers l’orient, plus tard on entre dans la vie active, sans se priver des avantages de la posture passive.
Jessé
Très heureux de lire cette courte revue de presse sur lSB, merci de faire ce recensement !
J’espère que vous pourrez continuer.
tol
Quand on ne veut pas de commentaires sur sa vie privée on ne l’expose pas en soi disant oeuvre littéraire ou autre.
free
Tiens donc ; Frédéric Mitterrand serait le prochain invité de l’émission gauchement branchée “vivement dimanche…prochain”.
Le verra t’on au prochain concours eurovision de la chanson ?