Philippe de Saint-Germain signe une une tribune dans Liberté Politique, replaçant le cas particulier de l’application du Motu Proprio dans le cadre plus général d’un problème pédagogique :
"il y a bien deux conceptions de ce que doit être l’AGSE qui s’opposent, à la fois comme mouvement d’éducation, et comme mouvement catholique. […] les motivations de chacun répondent à des logiques différentes.
D’un côté, la vie chrétienne est intégrée dans le mouvement comme un élément constitutif de la pédagogie ; de l’autre, c’est la vie scoute, comme méthode pédagogique, qui prend place dans la vie chrétienne de chacun et dans la vie de l’Église. Dans le premier cas, le « sens de Dieu » est considéré comme un des cinq buts du scoutisme, c’est une « dimension » de la pédagogie ; dans l’autre, c’est la pédagogie qui est subordonnée au « tout » de la vie chrétienne.
On voit les conséquences quand il s’agit de mettre en œuvre une instruction romaine (quelle qu’elle soit) : chez les premiers, on subordonne l’enseignement de l’Eglise à des impératifs pédagogiques : c’est une contrainte règlementaire ; chez les seconds, l’enseignement de l’Eglise est une condition de la pédagogie : c’est une obligation spirituelle."