Américains, ne votez plus : Barack Obama est déjà élu, si on en croit cette dépêche de l'AFP :
- "La victoire présidentielle du démocrate américain Barack Obama fait naître l'espoir"…
- "Le nouveau maître des Etats-Unis" …
- "A Cuba, la victoire d'Obama porte l'espoir d'un assouplissement de l'embargo"…
Michel Janva (merci à GJ)
Addendum 17h45 : le lien ci-dessus n'étant plus valide, on en déduit que l'AFP a retiré son article. On peut le retrouver sur les pages "en cache" de Google.
Pascal G.
Les Américains ont donc déjà élu Harlem DESIR à la Maison Blanche ?
C’est normal, puisque les Français votent OBAMA.
GJ
Apparemment l’AFP s’est aperçu de son erreur, la dépêche n’est plus en ligne.
On peut la retrouver partiellement sur :
http://ilovepolitics.info/Boulette-de-l-AFP-Obama-aurait-deja-gagne-pour-l-agence-de-presse_a1144.html
ou en tapant dans Google AFP Obama
tonio
Un communiqué sous embargo qui a échappé à la vigilance ?
ça en dit long sur le professionnalisme et le rôle que se donnent ces journalistes qui rédigent à l’avance les nouvelles qu’ils contribuent à créer.
Historien
Voici ce document que j’avais scanné intégralement :
L’Amérique latine espère trouver un véritable interlocuteur en Obama
2 novembre 2008
CARACAS (AFP) — La victoire présidentielle du démocrate américain Barack Obama fait naître l’espoir en Amérique latine de relations apaisées avec le puissant voisin du nord, alors que le sentiment anti-américain s’y est accentué face à l’unilatéralisme de l’administration de George W. Bush.
Lors de sa campagne électorale, Obama avait affiché sa volonté de réviser les relations de son pays avec l’Amérique latine.
Le nouveau maître des Etats-Unis va en effet se trouver d’emblée confronté à un délicat contexte de tensions qui s’étaient accrues récemment entre l’administration Bush et une Amérique latine aux gouvernements majoritairement de gauche.
Il s’agira pour lui de gérer une crise diplomatique en cours avec le Venezuela et la Bolivie, une hostilité grandissante du côté de l’Equateur et du Nicaragua, et la question de l’embargo que les administrations américaines successives ont imposé à Cuba depuis 1962.
D’autant que tous ces pays ont en outre largement favorisé ces derniers temps une coopération en matière énergétique et militaire avec la Russie, l’Iran et la Chine et semblent enclins à l’accentuer davantage.
Au premier rang du clan des “anti-impérialistes”, Obama va trouver le bouillant Vénézuélien Hugo Chavez, bête noire de l’administration précédente. “Nous voulons un président des Etats-Unis avec lequel on peut parler (…) nous n’aspirons qu’à une seule chose, qu’ils nous respectent (…) nous voulons considérer les Etats-Unis comme un peuple frère et ses entrepreneurs comme des partenaires”, déclarait peu avant les élections américaines le chef d’Etat vénézuélien.
Selon Pablo Kornblum, professeur d’Economie internationale à l’Université argentine John F. Kennedy, “fort d’une vision plus progressiste et conciliatrice, Obama tentera de conclure des accords économiques consensuels et une amélioration générale en termes diplomatiques”.
L’Amérique latine que va découvrir Obama connaît un processus de changements dans le cadre d’initiatives d’intégration telles que l’Union des Nations sud-américaines (Unasur) que les Etats-Unis ne sauraient ignorer, relèvent en outre les experts de la région. Avec Obama, “l’époque de l’intervention et de l’agression des Etats-Unis est révolue”, estime Omar Galindez, professeur à l’Ecole des Hautes études diplomatiques Pedro Gual du Venezuela.
L’avènement d’Obama pourrait être l’occasion de réexaminer les accords commerciaux et les relations diplomatiques sur de nouvelles bases, selon les analystes sud-américains.
A Cuba, la victoire d’Obama porte l’espoir d’un assouplissement de l’embargo, voire de “relations normales et respectueuses”, estime le ministre cubain des Relations extérieures, Felipe Perez Roque.
“L’embargo est plus vieux que M. Barack Obama. Il devra décider d’admettre qu’il s’agit d’une politique d’échec (…) ou bien de persister dans cet aveuglement et cette cruauté, à tenter de soumettre le peuple cubain par la faim et les maladies”, ajoute-t-il.
Pour la Bolivie du socialiste Evo Morales — qui a établi des relations diplomatiques avec l’Iran et expulsé récemment l’ambassadeur américain — “avec Obama s’ouvre une opportunité d’assouplissement et de changement”, juge l’analyste Carlos Cordero.
Sur la même ligne, le chef d’Etat équatorien Rafael Correa — qui a rejeté le Traité de libre échange (TLC) avec les Etats-Unis — a admis que Obama constituait “une surprise”, son discours se révélant “plus proche” des positions de son pays.
En Argentine, la présidente Cristina Kirchner relevait la “personnalité, le discours et la façon d’appréhender les choses absolument différente” d’un président Obama.
Le président mexicain Felipe Calderon, pourtant conservateur, avait souligné en septembre que les démocrates bénéficiaient “d’un net avantage sur les républicains qui ont conçu un programme trop conservateur sur le thème de l’immigration”.
Nabulione
Vraiment orwellien !!!
Charles Delbé
Cette absence d’explications, de mise en contexte ou de présentation très éditorialisée et partielle, est symptomatique du Salon Beige. C’est dommage car les information et les sujets abordés sont souvent pertinentes, je les regarde tous les jours. Mais vouloir faire un travail de réinformation en usant des mêmes artifices de propagandes que les mauvais journalistes est un paradoxe qui me surprend. Même dans les écoles de journalisme que je connais bien, on apprend plus de rigueur, d’honnêteté, et d’équilibre dans la présentation de l’info (seulement les élèves sont tous gauchistes et du même moule donc leur pratique ensuite est désastreuse et très biaisé, mais c’est un autre sujet).
Un exemple parmi d’autres – je veux bien faire l’observatoire (terme à la mode) du Salon Beige – avec la dépêche AFP sur l’élection d’Obama publiée avant même le scrutin. Oui les médias roulent pour Obama, c’est évident. Il y en a des milliers d’exemples. Mais celui-ci n’est pas le bon. Cette dépêche AFP sur les conséquences internationales de l’élection est sortie trop tôt à cause d’une erreur de manipulation et immédiatement retiré du fil AFP accompagnée de la diffusion d’un message d’erreur. Qu’est-ce que ça prouve ? qu’en agence de presse, les papiers d’angle sur les élections sont écrits à l’avance et seront retouchés et actualisés à la dernière minute comme pour les nécrologies. La dépêche inverse au cas où McCain est élu est-elle aussi déjà prête.(probablement un peu moins précise et abouti, certes, mais elle existe quand même)
Pourquoi ne pas remettre cette gaffe dans le contexte alors qu’on ne manque pas de véritables preuves du matraquage médiatique ?
[Ecrire des dépêches à l’avance, est-ce vraiment du journalisme ? C’est aussi ce qui est reproché à l’AFP.
Et croyez-vous que si je ne l’avais pas signalé, l’AFP aurait retiré sa dépêche ?
Enfin, qu’est-ce qui prouve qu’il s’agisse d’une gaffe ? S’il s’était agis de McCain, la gaffe aurait été plus crédible…
Sinon, nous ne sommes pas journalistes et il s’agit d’un blog. N’attendez donc pas de grands articles de presse.
MJ]