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Sciences

Selon un rapport du Sénat, une vaccination supplémentaire itérative n’est pas sans conséquence sur le système immunitaire

Voici un extrait d’un rapport de la commission d’enquête du Sénat publié en 2010, sur le rôle des firmes pharmaceutiques dans la gestion par le Gouvernement de la grippe A (H1N1), pages 156-157 :

Le rapport de l’Assemblée nationale relatif à la grippe aviaire publié en 2006 remarquait : « Les moyens médicaux nous renseignent peu sur notre capacité de résistance face à la crise : les médicaments antiviraux sont en effet d’utilisation complexe, voire même incertaine, les vaccins n’arriveront pas dans le premier temps de la crise ».

Ces prévisions se sont intégralement vérifiées lors de cette expérimentation grandeur nature qu’a pu constituer cette pandémie même si, comme on le répète souvent, elle n’était pas celle qu’on attendait. On a pu observer en effet non seulement que les antiviraux étaient toujours aussi controversés, mais surtout que la vaccination n’avait eu aucun « effet barrière » ainsi qu’un effet marginal, voire nul, sur le plan individuel.

Malgré les délais dont disposaient les pays de l’hémisphère Nord, le virus ayant eu la délicatesse de contaminer l’hémisphère Sud avant le nôtre, les vaccins sont arrivés trop tard : les premiers vaccinés n’ont été immunisés qu’après le pic pandémique. On constate par ailleurs que cette vaccination n’a en rien modifié le profil de la pandémie dans les pays où elle a été pratiquée, quel que soit le schéma vaccinal adopté. Mieux, la létalité n’est pas plus importante dans les pays de l’hémisphère austral – qui n’ont pas pu en bénéficier – qu’en Europe.

Il ne s’agit pas de mettre en cause l’utilité de la vaccination dans une pandémie grippale, mais de s’interroger sur les conditions de sa mise en œuvre afin d’obtenir la meilleure efficience possible. D’une manière générale, la vaccination antigrippale ne doit pas être mise sur le même plan que les vaccinations contre la variole ou la poliomyélite, qui sont dues à des virus susceptibles d’être éradiqués, car la grippe est une maladie qui ne pourra jamais l’être et qui nécessite un renouvellement annuel de sa vaccination. Il est par conséquent problématique de l’envisager pour des enfants déjà fortement sollicités, une vaccination supplémentaire itérative n’étant pas sans conséquence à terme sur le système immunitaire.

Quand on sait par ailleurs que son efficacité est très mal documentée chez les sujets de plus de 65 ans, qui en sont les principaux destinataires, on peut se demander s’il ne faudrait pas revisiter cette idée reçue selon laquelle la vaccination est le moyen le plus efficace et le moins coûteux de prévention contre la grippe. Il est évident qu’une telle étude ne pourrait être confiée qu’à des experts insoupçonnables et impartiaux. On sait qu’ils ne sont pas légion, c’est pourquoi une telle étude a de grandes chances de tarder à venir.

Sauf erreur, cette étude n’a pas vu le jour.

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