Christophe Billan, président de Sens Commun, explique à Valeurs actuelles :
"[…] Nous avons rencontré François Fillon, Bruno Le Maire, Hervé Mariton et Jean-Frédéric Poisson ainsi que les équipes de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé. Après avoir examiné l’ensemble des programmes, nous avons observé les convergences et la cohérence avec nos valeurs. Outre le programme de Jean-Frédéric Poisson qui a fait le choix d’une stratégie d’influence de l’extérieur, il est apparu que celui de François Fillon permet d’établir de réels points de convergence. Nous avons originellement choisi de peser à l’intérieur des Républicains, avec loyauté mais sans naïveté. Notre choix devait donc se porter sur un candidat présidentiable, en vue de l’alternance, pour mettre fin à l’état de dislocation de notre pays, de ses institutions et de ses valeurs fondamentales. François Fillon nous apparaît dès lors comme celui dont nous devons nous rapprocher. Pour cette raison, nous le soutiendrons dans la campagne de la primaire, et ensuite pendant la campagne présidentielle s’il est le candidat désigné par les sympathisants de la droite."
De son côté, l'ancien président de Sens Commun Sébastien Pilard a publiquement annoncé son soutien à… Nicolas Sarkozy. Réaction :
"Je prends acte de sa décision d’avoir pris ses distances avec Sens Commun : nous la respectons. Simplement ce n’est pas notre choix. C’est un choix personnel lié à un agenda qui lui appartient."
Si François Fillon perd à la primaire, ne craignez-vous pas d’être marginalisé et de perdre toute chance de peser dans la campagne présidentielle?
Absolument pas. Le contraire signifierait que la primaire n’est pas un débat d’idées. Nous allons tout faire pour que François Fillon gagne cette élection cruciale pour notre pays et il peut y arriver. Si ce n’est pas le cas, vous avez certainement observé que parmi les soutiens de François Fillon, figurent le président du Sénat Gérard Larcher, de nombreux parlementaires et des centaines d’élus. Quel que soit le candidat qui gagnera la primaire, il ne pourra gouverner sans les soutiens de François Fillon, dont nous faisons partie."