Marlène Schiappa réagira-t-elle contre cette discrimination subie par des femmes qui attendent un enfant ? Au cours des huit dernières années, l’entreprise Amazon a fait face à sept poursuites menées par des femmes, pour qui leur résiliation de contrat était injustifiée. Ou du moins, leur grossesse n’aurait pas dû autoriser à la firme de les renvoyer.
Dans une enquête menée par CNET, on apprend en effet que plusieurs travailleuses ont été tout bonnement licenciées pour avoir simplement reconnu qu’elles étaient enceintes. L’une d’entre elles atteste que son responsable lui reprochait des pauses toilettes plus longues, ou encore des retards cumulés — et que sa grossesse ne saurait servir d’excuse.
Une autre, également enceinte, consulte son médecin pour une grippe, lequel lui recommande trois jours de congés : les ressources humaines d’Amazon refusent le mot du docteur, et la femme se retrouve licenciée quatre jours plus tard.
Une troisième indique charitablement à ses responsables qu’elle ne sera pas en mesure de porter des charges lourdes ni de réaliser des mouvements physiques trop importants. Non seulement ses demandes furent ignorées, mais elle fut renvoyée deux mois plus tard, relève sa plainte, suite à une forte fièvre.
Comme d’habitude, l’entreprise nie en bloc, et jure ses grands dieux qu’elle prend un soin tout particulier de ses employés, « pour répondre à leurs besoins médicaux, y compris ceux liés à la grossesse. Nous aidons également les nouveaux parents en proposant diverses prestations de congé maternité et parental ».
Encore faut-il parvenir jusque là et survivre à l’entreprise.
[…] Reste que sept procès ont été intentés au plus important employeur des États-Unis, tous partant de ce que les pauses-pipi des femmes enceintes ne convenaient pas aux impératifs de rentabilité. De fait, un logiciel supervise les actions du personnel : si sous cinq minutes, une tâche n’a pas été effectuée, le programme en réfère à un superviseur.