Lu sur le blog de la liberté scolaire :
"Eh quoi ! Les écoles publiques sont-elles les seules à appartenir à notre République française, les écoles privées en étant exclues ? Professeurs, élèves et parents de l’école libre ne seraient-ils pas des citoyens à part entière ? Serait-elle subitement abolie, la décision du Conseil constitutionnel de 1977 faisant de la liberté d’enseignement « l’un des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, réaffirmés par le Préambule de la Constitution de 1946 et auxquels la Constitution de1958 aconféré valeur constitutionnelle » ?
Non, tout cela ne tient pas. Nous pouvons légitimement nous enorgueillir de ce que la République française offre à ses citoyens un libre choix (plus théorique que financier, hélas) entre des écoles publiques et des écoles réellement libres.
D’ailleurs, il est hasardeux de prétendre qualifier d’« école de la République » notre école publique actuelle. Croyons-nous vraiment que ses pères fondateurs s’y reconnaîtraient ? Déjà, un Condorcet se serait scandalisé de la transformation en 1932 de l’antique ministère de l’Instruction publique en ministère de l’Éducation nationale, lui qui affirmait avec force que « l’éducation publique doit se borner à l’instruction. » (Premier mémoire sur l’instruction publique, 1791, chapitre V). Et puis - et c’est un argument massif ! - Condorcet est hostile au monopole de l’école publique. Selon lui, si elle n’est pas concurrencée de l’extérieur, l’école publique ne peut que dégénérer ; la bonne qualité du service public d’instruction est garantie par l’existence distincte d’un réseau privé. […]"
Marc
Pourquoi faire des commentaires sur une institution qui n’en est plus une et moribonde?
JCM
C’est évident ! Bien qu’étant Praticien Hospitalier, j’ai toujours pensé qu’il devrait en être de même de la concurrence organisée et loyale des cliniques privées envers l’hôpital public.
Mais pas du tout ! J’ai entendu Annie Podeur, responsable de la nouvelle Direction générale de l’offre de soins (DGOS – ex-DHOS) expliquer dans une table ronde – où même les représentants de la médecine libérale ne l’ont pas contredit – que les français “restent très attachés à la persistance d’un système libéral mais que nous n’avons plus les moyens de nous payer le luxe [sic] de la concurrence.”
Au bout du compte chacun (clinique et hôpital) est soumis au même régime d’autorisation pour développer certaines activités sans concurrence possible, et comme les règles ne sont pas loyales la clinique est heureuse d’en profiter car elle ne prend pas de risque : en cas de complication il y aura toujours la “roue de secours” hôpital public qui en pratique reste seule à être obligée d’assurer les urgences et la réanimation 24/24 et 7/7 !
En cas de vraie concurrence l’hôpital dirait NON et renverrai le patient à sa clinique d’origine, d’où de vraies économies, car il faut savoir que selon le code de la sécu les honoraires d’un chirurgien couvrent également la surveillance postopératoire des 8 ou 30 premiers jours. Si le patient voit un autre praticien entre temps la sécu paie deux fois.
Oui : concurrence loyale et transparente = vraies économies et amélioration de la qualité.
Si on ne respecte pas cette règle, alors il vaut mieux un système unique tout libéral ou tout étatisé (il faut choisir !).