Lu sur Summorum Pontificum Observatus :
"On le sait depuis longtemps : le vocabulaire n’est pas neutre. Très souvent – trop souvent – il devient une arme par destination, même s’il est entré avec une aisance plus que suspecte dans l’imaginaire de nos concitoyens. Il en est ainsi du mot « intégriste » ou de son pendant « intégrisme » que l’on a vu refleurir, comme par hasard, ces derniers jours. Dans une certaine presse, on se plait à entretenir la peur et la confusion, premier barrage pour empêcher la réflexion sur un sujet.
Ainsi, ce seraient des intégristes ou le chef des intégristes ou les représentants de l’intégrisme que le cardinal Levada aurait reçu le 14 septembre. Et, ce sont ces affreux « intégristes » qui devraient maintenant accepter intégralement, en bloc, et sans rien dire, le Concile Vatican II, sans quoi, aucune réconciliation ne serait possible, comme le dit un « préambule » que l’on admet par ailleurs être « confidentiel », grâce à Mgr Fellay qui a eu l’intelligence de le signaler dans son entretien à DICI.
Oui, les mots ne sont pas neutres, mais on s’étonne toujours que Radio Vatican, par exemple, donne la parole à ceux qui les utilisent ou qui ont la mauvaise manie de se moquer des cardinaux…
D’autant que l’on semble dire que les « intégristes » doivent accepter le concile Vatican II (autrement dit que le fameux préambule doctrinal serait les actes mêmes du concile) alors que la grande nouveauté se situe là justement : Vatican II, en raison de ce qu’il a voulu être lui-même, est discutable dans ses parties qui ne concernent pas les affirmations de foi comme l’a bien montré Jean-Marie Guénois, par exemple, que l’on verra mal en sous-marin des « intégristes »."