Bérénice Levet, docteur en philosophie et professeur de philosophie à l'Ecole Polytechnique et au Centre Sèvres, déclare au Figarovox :
"[…] Plutôt que d'exhiber des chiffres qui disent tout et rien, je voudrais que l'on reconnaisse une fois pour toutes que si régression de l'égalité entre les sexes il y a en France, si domination et patriarcat il y a dans notre pays, cet état de fait est lié exclusivement à l'importation, sur notre sol, des mœurs musulmanes, et non à je ne sais quelle survivance du passé.
Plutôt que des sondages qui noient dans la généralité et l'abstraction des chiffres, des réalités fort contrastées – car quoi de commun entre une femme qui s'interdit de porter telle tenue vestimentaire par crainte d'entendre ses collègues masculins l'en complimenter et une femme qui, en banlieue, exclut de porter une jupe ou un short par soumission aux codes dictés par un islam rigoriste dont les Grands frères se font les gardiens? -, plutôt que ces sondages donc, Madame Rossignol ferait bien de lire par exemple, l'essai de Géraldine Smith, Rue Jean-Pierre Timbaud. Une vie de famille entre barbus et bobos. Elle y apprendrait, entre autres choses tout aussi édifiantes, qu'il est des boulangeries, en plein cœur de la capitale, où les hommes sont systématiquement servis avant les femmes. La croisade contre le sexisme et la reconquête de ces territoires ne se fera pas à coup de manifestations festives.
Plutôt que de divertir la nation avec la mobilisation de «people» contre le sexisme ordinaire et la distribution de badge estampillé «Sexisme, pas notre genre», le gouvernement devrait porter le fer là où s'exerce une véritable domination masculine, en commençant par les territoires perdus de la République, ces enclaves ayant fait sécession d'avec nos mœurs, nos lois, nos principes, dont l'égalité des sexes, vivant sous l'autorité et la règle d'un islam radical. Les femmes qui se dressent vaillamment contre leur assujettissement, s'y retrouvent bien seules.