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Valeurs chrétiennes : Culture

Si l’homme n’a pas d’âme, alors il est un animal comme les autres

Si l’homme n’a pas d’âme, alors il est un animal comme les autres

Nicolas Bauer, chercheur associé au European Centre for Law and Justice (ECLJ), partage quelques réflexions sur L’Homme nouveau, à l’occasion de la parution de l’essai du journaliste Paul Sugy, L’Extinction de l’homme (Tallandier), le 13 mai 2021. Cet ouvrage sur l’antispécisme invite à considérer cette pensée avec sérieux, compte tenu de son succès grandissant :

[…] Journaliste au Figaro, l’auteur revient sur l’évolution de l’opposition à la consommation de viande, de la Grèce antique à Gandhi, en passant par la Réforme protestante et les Lumières. D’après lui, les « antispécistes » instrumentalisent cette histoire, afin de promouvoir un véritable basculement anthropologique. Leur principale thèse est qu’il ne faudrait pas « discriminer » entre « animaux humains » et « animaux non humains ».  

Le philosophe antispéciste Peter Singer résume ainsi : « Nous ne pouvons pas […] dire que tous les êtres humains ont des droits au seul motif de leur appartenance à l’espèce des Homo sapiens – une telle position est […] une position spéciste, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une forme de favoritisme à notre égard qui est aussi injustifiable que le racisme ». Dans la pensée antispéciste, les animaux, à l’égal des hommes, devraient avoir des « droits ». Dès 1978, une « Déclaration universelle des droits de l’animal » avait ainsi été proclamée par des associations à Paris à la maison de l’UNESCO.

[…]

La pensée antispéciste réduit l’homme à sa dimension biologique, partagée avec les animaux. Elle ne voit en l’homme que son « animalité » et ignore ce qu’il a de proprement humain, c’est-à-dire sa nature spirituelle. Paul Sugy alerte sur les enjeux moraux de cette vision, calquée uniquement sur les facultés biologiques des individus. Dans la pensée antispéciste, il n’existe pas de dignité proprement humaine ; ce qui compte est de maximiser le « bonheur » sur le plan strictement biologique, notamment en supprimant la souffrance. En conséquence, l’euthanasie d’une personne handicapée se justifierait autant moralement que celle d’un animal malade. […]

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